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Citations sur Les jardins de Colette : Parcours symbolique et ludiq.. (1)

Case n° 7 : La fontaine de Diane

- La citation : «Tout un jardin de reflets se renverse au-dessous de moi et tourne, décomposé dans l’eau d’aigue-marine, au bleu obscur, au violet de pêche meurtrie, au marron de sang sec... [...] Tout ceci est encore mon royaume, un petit morceau des biens magnifiques que Dieu dispense aux passants, aux nomades, aux solitaires. La terre appartient à celui qui s’arrête un instant, contemple et s’en va. » (La Vagabonde de Colette)

- Le symbole : Au jardin de la fontaine, Renée la vagabonde fait une pause au bord de l’eau, attirée par le jardin qui s’y reflète, plus beau encore que le vrai. Elle médite sur le tourbillon et la décomposition des formes : les bains de Diane la chasseresse symbolisent les reflets d’un monde fragile, éphémère, où l’on ne peut rien posséder, hormis l’instant fugace. Cette image de la fontaine correspond, dans le jeu de l’oie traditionnel, à celle de l’hôtellerie : le joueur y fait une pause, conscient qu’il doit renoncer à construire sur cette terre un logis éternel.

- Pour une application pratique : Rien ne dure en ce monde, pas même la « maison » de notre ego : notre corps physique. Tout naît et meurt ; c’est la loi fondamentale. Le problème est qu’entre cette naissance et cette mort, nous inventons une durée, follement désireux que nous sommes d’empêcher ce passage incessant des choses et des êtres. Comme la déesse Diane , nous désirons chasser, nous emparer des biens de ce monde. Or, comme elle, nous sommes condamnés au vagabondage car tout naît et meurt à chaque instant. Tout nous échappe ! Pour bien prendre conscience de cela, prenons le temps d’observer le monde autour de nous – choses et êtres vivants : où trouver la moindre stabilité ? Nulle part : même dans l’objet en apparence le plus lisse et immobile (un rocher, une table, un mur...), l’énergie bouillonne en permanence. Dans le monde subatomique, les physiciens ne sont pas en mesure de détecter la plus petite particule de matière ! La matière semble complètement insaisissable. Si l’univers entier est semblable à un jardin de reflets où les formes se font et se défont, pourquoi s’accrocher à l’une d’entre elles ? Pourquoi ne pas accepter joyeusement, au cœur de l’instant présent, cette danse perpétuelle des formes, de la vie qui va et vient, du passé qui s’évapore pour faire jaillir les promesses du futur ?
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