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Critique de ajc2ht


Construit dans la tradition orale africaine, ce conte nous propose de suivre les aventures de Shouna, un enfant étrange, disgracieux, appelé au plus grand destin. Déchiré entre les forces du mal et du bien, cet homme-enfant devra choisir. Mais le choix apparaît de plus en plus compliqué à mesure que notre petit héros découvre la véritable histoire de sa famille, nous laissant à la fin du livre dans un suspense qui appelle vite la lecture du deuxième tome !
Shouna, la génèse maudite, est un véritable tour de force.
Ils sont peu les livres à nous permettre de nous plonger dans la tradition africaine, avec des fétiches, des Mamie Wata et des sorciers maléfiques. On retrouve le rôle important des animaux qui servent notre héros, véritables personnages tels qu'on peut les apprécier dans les contes du Moyen-Âge occidental.
Cependant, cette immersion n'est pas neutre. Les lecteurs ne pourront être d'accord sur la qualité du récit. Pour les Européens, certains passages sembleront trop longs. Pour des gens de culture africaine, ces mêmes passages seront trop courts ! Comment concilier la chèvre et chou ? Dans un style variant d'une certaine sobriété au lyrisme des chants africains, le défi relevé par Amélie Diack est énorme et doit être salué pour son audace.
Michel Ocelot, de culture française, a eu Kirikou et le succès qu'on lui connaît de ce côté-ci de la Méditerranée. Amélie Diack, de culture sénégalaise, a Shouna et je lui souhaite la même destinée.
Il y a enfin un petit détail que je trouve admirable, que l'auteur nous confie sur Amazon. À tous ceux qui sont arrêtés par l'idée de l'impossible, sachez qu'Amélie Diack, écrivain, est... dyslexique.
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