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Critique de Athalenthe


Le maître du Haut Château est une mise en abîme sublime.
A travers un monde dans lequel les forces de l'Axe ont gagné la guerre, Philip K. Dick retranscrit l'atmosphère pesante régnant alors aux États-Unis en pleine guerre froide : la psychose collective face à la menace d'un conflit mondial atomique imminent atteint son paroxysme l'année de publication du livre, 1962, qui voit également le déclenchement de la crise des missiles de Cuba.

Dans ce monde parallèle dominé par les nazis, c'est bien du sien, si éloigné et en même temps si proche, que l'auteur traite : Juliana nous le révèle "Que voulait donc dire Abendsen ? Rien sur le monde qu'il a inventé. Il nous parle de notre monde à nous. de ça. Ce qui nous entoure en ce moment même. Il veut qu'on voie les choses telles qu'elles sont".

Les trois derniers chapitres du roman nous entraînent dans le brouillard auquel les personnages sont eux-mêmes confrontés. Beaucoup des lecteurs semblent rester déconcertés face à cette fin nébuleuse, j'y vois personnellement la conception géniale de l'auteur.

J'ai lu le Maître du Haut Château après avoir regardé la série qui en est tirée. Elle propose une adaptation intelligente, se fondant à la fois sur une recomposition des épisodes du livre et sur les pistes lancées dans Après le Haut Château, suite laissée inachevée par K. Dick.
Il me tarde de voir si sa fin sera digne de ce nom, l'auteur lui-même n'ayant pas réussi à lui apporter une conclusion.

Le maître du haut château est donc un vrai coup de coeur, et me confirme après Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques? que Philip K. Dick mérite amplement sa réputation de grand écrivain.
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