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Critique de Tatooa


Tout d'abord merci à mes co-lecteurs, BazaR et Foxfire.
Mettant entre parenthèse la lecture de l'intégrale de Terremer, je me suis (très cordialement, lol) invitée, sur le fil, à leur lecture commune, le livre étant disponible en version "liseuse" !

Et j'ai très bien fait... J'aime beaucoup Dick, on peut même dire que je suis fan, je crois. J'admire son imagination quasi-visionnaire, j'ai parfois l'impression qu'il est allé visiter tous les futurs possibles pour revenir nous les dévoiler dans ses bouquins.

Comment décrire ce voyage halluciné et hallucinant dans un monde utopico-dystopique ? Sans le déflorer, en plus... Cela ne va pas être simple... D'autant que les avis de mes co-lecteurs, déjà parus, sont assez exhaustifs, au final. Que pourrais-je bien y ajouter ?

Pourquoi utopico-dystopique : parce que certes, c'est post-nucléaire, mais très franchement, le système du "relativisme" aurait tout pour plaire.
C'est quand même une grande utopie que chacun ait le droit d'être qui il est sans que personne n'ait à lui dire quoi faire quoi dire quoi penser. Non ?
Ben si vous lisez ce livre, vous verrez qu'en fait, oui, mais non ! Mdr !

Au départ, j'ai cru me retrouver dans la nouvelle "minority report". La "précog" était manifestement un sujet qui titillait Dick sur les années 1955/56 ! le traitement est tout à fait différent ici.

Et très intéressant. Foisonnant, même.
Car nous avons en fait deux points de vue "opposés" : le point de vue de Cussik, un membre actif de la "police" qui court après les contrevenants au "relativisme" (parce que même là il y a besoin d'un service d'ordre, lol !), et Jones, le "précog" (et donc contrevenant en chef au système, mdr !).
La femme de Cussik, Nina, "l'être humain moyen" de cette société, servant de "liant" entre ces deux extrêmes. Oscillant entre les deux, comme un pendule, tic-tac...
Et tous trois sont très attachants, très humains, tellement bien décrits, c'est quand même fou qu'en aussi peu de pages, Dick ait réussi ce tour de force de créer trois personnalités aussi fortes, et complémentaires...

Et que c'est bien écrit, bien ficelé !
En fait, il y a plein de questions de fond soulevées dans ce livre, également évoquées par BazaR et Foxfire. Comment aller vivre sur d'autres planètes ? Qu'est ce que la société ? Qu'est ce que la tolérance ? Quelle organisation "humaine" serait la meilleure ? Qu'est ce que la liberté ? L'être humain est-il capable de la supporter ?
C'est vertigineux...

Dans ce cadre, j'ai donc particulièrement apprécié l'ironie de la solution des "aliens" face à la menace "humaine"... Et même si, comme toujours avec Dick la fin est un brin précipitée et n'apporte pas toutes les réponses aux nombreuses thématiques évoquées, j'ai aussi bien aimé que "l'amour gagne à la fin", pour une fois... Même si c'est avec une saveur aigre-douce... :)





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