Déception à la lecture de ce roman.
Philip K. Dick, en dehors des chemins de la science-fiction, a écrit des romans acides sur le quotidien américain : par exemple l'excellent «
confessions d'un barjo », ou encore «
les voix de l'asphalte », qui nous entraînent dans un monde où règnent folie et marginalité. Ici, rien de tel. On pourra trouver entre les pages une certaine analyse de la société américaine des années 60, de son racisme et son antisémitisme latents, des travers de la middle class embourgeoisée de la côte Ouest. On pourra également s'intéresser à la description du scientisme régnant dans certaines provinces, à travers le fil rouge du roman traitant de fouilles anthropologiques et de chasse à l'homme de Neandertal.
Hélas, tout cela est noyé dans un salmigondis littéraire, chaque personnage évoluant au rythme d'une certaine forme d'auto-thérapie. Tout cela alourdit le style et donne des pages entières d'ennui profond. Aucun personnage n'est vraiment sympathique, ni vraiment antipathique. La vision du couple de
Philip K. Dick est plus que sombre, mettant en exergue les archétypes des relations névrotiques pouvant s'installer dans la vie à deux. Quelques pétages de plomb parviennent quand même parfois à faire rire et nous sortir de notre torpeur.
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