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Critique de Neurot


Quand un flic infiltré dans le milieu Junkie, qui vie avec eux, comme eux, et dont l'identité est totalement inconnu de tous ses supérieurs et collègues va avoir à enquêter et surveiller.. lui même, son double junkie quoi..Il devient difficile de savoir qui l'on est. de surcroît quand on est constamment sous l'emprise de "produit chimique douteux". Voilà le début de l'histoire de Bob Arctor dans ce livre bien noir, torturé, et terriblement profond. Une plongée dans les tréfonds d'un cerveau parasité par des substances chimiques. Dans la drogue, les effets de celle ci, voulu ou subi. Une plongée dans un univers plus vrai que nature, dans un milieu qui fait autan sourire que frémir. Un livre assez bouleversant, mais aussi une histoire très Dickienne où les réalités sont parfois troubles, les personnages pas toujours ce qu'ils semblent être, et les retournements de situation fréquents. Au passage à une exception prêt avec le "complet brouillé" qui permet à celui qui le porte de passer totalement inaperçu, de ne pas pouvoir être reconnu par quiconque, et qui permet aux agents des stups de pouvoir se rencontrer sans jamais donner son identité, ce bouquin n'a rien d'un livre de SF.

La chose la plus marquante dans ce livre ce sont ces personnages. de Barris le génie/tordu, Jim qui voit des Puces partout, Lukmann le sarcastique ou Charles le trop gentil, en passant par le héros qui va terriblement évoluer au fil du roman, de manière très progressive. Ils sont tous très intéressants, et quand ils partent dans des tirades dignes du plus dingue des êtres, c'est souvent hilarant. Mais la fin de leur mode de vie fait moins sourire, comme de leur vie elle même faite de peur multiple et ayant toute en point commun de ne plus pouvoir avoir sa dose. le tout est traité sans condescendances, ni aucun ton accusateur, mais avec amour pour ces victimes d'un plaisir qui les détruits. le résultat est effarant et émouvant. Sans spoilé, la fin, et toute la dernière partie vaut son pesant de cacahuète et laisse sur le carreau.

Dick s'est terriblement livré dans ce roman, roman écrit après une cure de désintoxication. Ça se voit, surtout dans certains passage de réflexion très "personnel" qui sont peut être parfois un peu long, mais rien de gênant. A la fin il laisse une note et des noms de personnages réellement connu qui lui ont inspiré ce livre et ses personnages. Avec à coté leurs situations actuels.. qui ne donnent pas envie.

2ème livre de Dick pour ma part (après Ubik) et 2ème chef d'oeuvre. Ni plus ni moins.
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