AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Depreading


Par rapport à ses romans suivants, dans "Les Derniers Jours de nos Pères", ayant obtenu le prix génévois de 2010, Joël Dicker nous dévoile un type d'écriture qui peut paraître "moins dynamique" pour certains, mais, pour d'autres comme moi, la dynamique était ressentie, certes d'une autre manière, mais on la ressentait à travers l'émotion et la guerre que les personnages tels que Gros, Laura, Claude, Key ou Pal la vivait. Ils n'avaient pas de repos : voilà où se trouve la dynamique.

En plus de cette dynamique légèrement camouflée, l'auteur nous fait ressentir plusieurs valeurs que l'on remarque distinctement au fil des pages et des 3 parties et épilogue du roman : la fraternité, le courage et la dévotion. L'émotion est intense par les épisodes répétitifs ou inédits à laquelle les agents du SOE sont confrontés.

On peut également remarquer une réflexion sur l'héroïsme des personnages qui participent à la seconde Guerre Mondiale afin de contrer par tous les moyens, notamment les parachutages, l'offensive allemande.
L'héroïsme, en effet, ne concerne pas que les hommes. Il concerne également les femmes telles que Laura, originaire de Chelsea, en Angleterre, aux origines françaises. Elle fait aussi partie du SOE (spécial operations executive), mis en place par Churchill, qui est un programme d'entraînement particulièrement intense dans 4 écoles différentes où l'échec n'est pas de rigueur. Tout le monde est mis sur un pied d'égalité, ce qui fait plaisir à voir ! Merci Joël Dicker !
Malgré les entraînements intenses pouvant être ressentis comme de la concurrence entre les candidats, des liens très forts vont se nouer entre les individus de la section F, au point qu'ils seront soudés à jamais quelles que soient les épreuves. le SOE les fera se confronter, une fois la formation terminée, à la dure réalité de la guerre : les épreuves quotidiennes houleuses et les risques qu'ils peuvent prendre au péril de leur vie. Certains désobéiront même aux règles établies par le SOE et se feront prendre...

Dans ce roman, Joël Dicker reste fidèle aux circonstances que la guerre imposent avec une nécessité que l'humanité se soutienne face à l'horreur infligée par les Allemands. On sent, à la lecture, qu'il y a eu des recherches sérieuses et profondes sur le déroulement de la guerre et plus précisément sur le SOE.

Au-delà de l'émotion ressentie à la lecture du roman, le titre "Les Derniers Jours de nos Pères" fait référence aux pères qu'on laisse pendant la guerre sans "forcément" leur donner des nouvelles qui deviennent grands-pères voire pères (en devenir mais qui décèdent sans le savoir notamment) dont chacun vit ses derniers jours sans ces proches partis au front.

En bref, ce roman nous montre la dureté de la guerre au sein d'une équipe d'agents du SOE britannique plus soudés que jamais pendant comme après la guerre.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}