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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parce que le monde réel est parfois agressif et angoissant, parce que parler avec quelqu'un qui écoute et comprend toujours est un bonheur, parce que l'imagination est sans limite et pleine d'espoir, parce qu'à deux on est plus fort, Max a inventé Budo.
Max est un petit garçon autiste et Budo est son ami imaginaire depuis cinq ans. Ce dernier compte beaucoup pour Max. Toujours à ses côtés – même à l'école –, il l'aide, le protège et le rassure. le garçon lui a donné l'apparence d'un adolescent bienveillant et intelligent dôté d'un pouvoir particulier, celui de traverser les portes closes.
L'auteur a eu la judicieuse idée de confier la parole à Budo. On découvre ainsi l'univers de Max grâce au regard franc et lucide de Budo : ses parents souvent en désaccord quant à l'attitude à adopter, sa gentille maîtresse Madame Gosk, l'étrange auxiliaire de vie Madame Patterson, le violent Tommy qui le harcèle , son isolement, ses crises, sa passion pour les Légo, sa relation avec les autres en général.
Budo parle aussi de sa propre existence – ou de sa non existence –, de sa condition d'ami imaginaire, de sa peur de disparaître pour toujours lorsque Max ne croira plus en lui.
Mais un jour, Budo assiste à l'enlèvement de Max. Il connaît le kidnappeur mais ne peut rien faire ; il n'est qu'un ami imaginaire. Personne n'a la capacité de le voir ni de l'entendre, hormis Max.
La stupéfaction passée, Budo s'arme de tout son courage et part à la recherche de son ami. L'intrigue prend alors une nouvelle tournure, le rythme s'accélère, les aventures se succèdent et le suspense s'intensifie.
Un roman malin, émouvant mais non dépourvu d'humour qui évoque plusieurs thèmes ; le pouvoir immense de l'imagination sur le réel, la vie d'un petit garçon pas comme les autres, les réactions et les comportements des gens face à l'autisme, le dépassement de soi, des réflexions sur la solidarité, l'amitié, la mort, la croyance. On s'attache forcément à Budo, Max et aux personnages secondaires joliment croqués.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Une lecture de mes années collège, qui mérite bien une critique avec un peu de musique : https://www.youtube.com/watch?v=pXppQviIKCc&frags=pl%2Cwn
Budo, c'est donc un livre qui imagine la vie de tous les jours des amis imaginaires. Réalisme magique ? Urban fantasy ? C'est pas franchement un livre qu'on mettrait dans ce genre de cases. Parce que d'accord il y a du surnaturel, avec ses règles et qui évolue selon la logique de l'existence de ces amis imaginaires, mais à côté de ça, on a avant un récit de vie réaliste d'un enfant de 9 ans, Max (probablement Asperger, ont dit les médias à sa sortie - et c'est vrai que ça m'en a tout l'air -). Budo est donc un ami imaginaire qui voit son créateur survivre dans son école, jusqu'au jour où il se passe un gros problème. On suit donc sa vie, mais aussi en parallèle celle de Budo, son point fort (et faible) étant qu'il peut se trouver où il veut sans être vu par quelqu'un d'autre que Max ou un autre ami imaginaire. Parce qu'il faut que vous sachiez une chose : les amis imaginaires grouillent sous toutes les formes possibles, mais ont une vie courte, car ils n'existent que parce qu'on croit en eux (de nouveau la vieille théorie de la foi, sauf que pour une fois, elle ne s'applique pas aux dieux...). Autant vous dire qu'avec un tel postulat, l'histoire était plutôt bien partie. Il n'empêche que pour parvenir à résoudre l'histoire, l'auteur est contraint de briser les propres règles qu'il a instaurées dans son récit, en faisant intervenir un ami imaginaire ayant des capacités normalement impossibles (celles d'avoir une emprise sur la réalité) sans aucune explication. Ce n'est pas introduit d'un coup, ce n'est pas gratuit, mais le fait est là : il a fallu faire une exception pour que l'histoire tienne debout.
Du reste, est-ce que c'est franchement un mauvais bouquin ? Loin de là. Alors le style peut rebuter, étant donné que c'est du point de vue d'un enfant à la première personne, ce qui engendre quelques digressions et un langage assez primaire. Il n'empêche que quand viennent les moments cruciaux, c'est raconté de manière simple et immersive, et ça sait maintenir l'émotion jusqu'au bout. On sent le travail qui a été fait sur la psychologie.
En bref, "Je m'appelle Budo", c'est un roman jeunesse comme on en voit trop peu, qui ne prend pas son public pour des crétins et qui fait parfaitement son boulot. Il sait inventer ses propres lois et les justifier, même si c'est pas parfait-parfait, et il rend la vie quotidienne d'un enfant autiste avec une clarté admirable. Efficace, accessible, très franchement je ne peux que le conseiller.
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Budo est l'ami imaginaire du petit Max (6 ans). Max est autiste mais, la plupart du temps, Budo le comprend, il est son confident… jusqu'au jour où Max a un secret pour Budo. Ce secret va mettre la vie de Max en danger et Budo va devoir l'aider.

Un côté réaliste avec le problème de l'autisme, l'insertion et l'horreur d'un enlèvement d'enfant, et un côté magique avec un monde développé des amis imaginaires. Tout un monde qui se tient, avec ses règles et ses limites et son imbrication dans la réalité.

Un roman exceptionnel et magique !
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Une très belle histoire sous une plume enfantine, l'idée des amis imaginaires est extraordinaire et touchante, et au delà de ça, ce roman permet de mieux cerner l'autisme - sans jamais le nommer , mais le décrivant de manière très informée et réelle pour le coup- et tous les problèmes qui en découlent, aussi bien pour l'enfant que pour l'entourage (le déni, le rejet, l'inquiétude...).
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Budo est l'ami imaginaire de Max. Il existe vraiment mais seuls Max et les autres amis imaginaires peuvent le voir et l'entendre. Les deux amis mènent une vie bien organisée, répondant aux besoins de Max de ritualiser et régler ses journées selon des codes qu'il établit lui-même. Mais un jour, Budo assiste, impuissant, à l'enlèvement de Max. Il est le seul à pouvoir le sauver. Mais comment faire alors qu'il est invisible aux yeux du monde ?

Voici un roman jeunesse au parti pris original qui adopte le point de vue d'un personnage qui observe le monde sans être vu. Outre le soutien quotidien qu'il apporte à Max, un enfant autiste dont la maladie ne sera jamais nommée, il profite du sommeil de son ami pour observer ses parents, leurs conversations, leurs disputes, mais aussi pour s'éloigner de la maison et se rendre à la station service ou encore l'hôpital voisin. A partir de ces observations et ses échanges avec les autres amis imaginaires, Budo apprend à décoder le monde qui l'entoure à la manière, finalement, d'un enfant, même si celui-ci n'est pas un enfant ordinaire.

La première partie du livre tourne autour du quotidien de Max et de Budo, l'école, une crise familiale que Max ne soupçonne pas, la maitresse, et l'horrible Tommy Swinden qui brutalise le garçon. Elle permet également de mettre en place le statut particulier de Budo : grâce à Max, Budo est un ami imaginaire particulièrement "réussi", qui a l'apparence d'un enfant et existe depuis plusieurs années, ce qui est rare pour un ami imaginaire. On apprend aussi que si Max a besoin de Budo pour le soutenir et l'accompagner, Budo a besoin de Max pour exister car le jour où le garçon cessera de croire en lui, Budo disparaitra.

Le roman rebondit de manière inattendue avec l'enlèvement de Max. La première réaction de Budo est de faire confiance aux adultes et notamment à la police mais quand il constate avec effroi comment la coupable arrive à déjouer les soupçons des enquêteurs, il comprend qu'il est le seul espoir de Max.

Et c'est ici qu'on quitte totalement un roman qui pourrait encore un peu sembler s'adresser uniquement un très jeune public, tournant autour d'une histoire d'amitié (peu ordinaire, certes, mais tout de même assez proche de ce qu'on peut vivre à cette âge : exclusive et "à la vie-à la mort") car Budo va être pris par un véritable cas de conscience : sauver Max, c'est l'aider à grandir. Et si Max grandit, il finira par ne plus croire à son ami imaginaire. Sauver Max signifie pour Budo programmer sa propre disparition.

Cette histoire est très touchante et il y a plusieurs degrés de lecture. Elle touchera un public jeune et moins jeune grâce à cela. le personnage de Budo est particulièrement réussi, ami imaginaire mais pour autant doté d'une personnalité propre, d'une capacité de réflexion et d'une individualité. Il n'est pas "au service" de Max, leur relation est véritablement basée sur l'amitié, une amitié qui connaît des déceptions, demande qu'on s'excuse d'avoir blessé l'autre, qu'on fasse des concessions mais aussi qu'on puisse compter l'un sur l'autre.

Au final, un roman qui parle d'amour et de ce qu'on est prêt à faire pour ceux qu'on aime. Qu'il s'agisse de Budo, de Max, mais aussi de ses parents, du kidnappeur, des autres amis imaginaires qu'on croise.
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très émouvant...
c'est une très belle histoire d'amitié mais la fin est triste...
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Je m'appelle Budo est un livre que j'ai beaucoup aimé, dès les premières pages.

Il raconte l'histoire de Budo, l'ami imaginaire de Max qui est un enfant autiste. Budo a de la chance, il ressemble beaucoup à un être humain, avec ses deux yeux, deux oreilles, et mêmes deux sourcils, ce que beaucoup d'enfants oublient lorsqu'ils inventent leurs amis imaginaire. Et aussi, Budo existe depuis 5 ans, c'est l'un des plus vieux de son genre. Budo est peut-être imaginaire, mais il est quand même réel, il existe, et tant que Max aura besoin de lui, il continuera à exister.

J'ai tout de suite accroché avec le style de l'auteur. C'est Budo qui nous raconte son histoire et les phrases sont courtes, avec des mots simples, ce qui nous donne vraiment l'impression que c'est Budo qui nous parle. Budo est très gentil, mais il est aussi parfois un peu égoïste, ce qui peut nous énerver mais le rend encore plus attachant et réel. On rencontre Max, son ami humain, on le voit à travers ses yeux et on s'attache également à lui. Tout pleins de personnages vont peupler les aventures de ces deux amis, certains plus présents que d'autres, quelques gentils, quelques méchants, et même s'ils restent souvent en retrait, on les apprécie aussi beaucoup.

C'est un roman comme je n'en ai jamais lu. Il est différent de tout. Il semble avoir été écrit par un enfant pour les enfants, mais les adultes l'adoreront. Il est vraiment universel, j'ai l'impression qu'il ne peut rentrer dans aucune case. C'est un roman sur l'enfance, mais ce n'est parfois qu'une excuse pour faire passer des messages plus importants. C'est un roman sur l'autisme, mais ce sujet n'est pas le principal. C'est un roman sur l'amitié, sur le courage, sur la famille, sur la disparition ; c'est un roman qui a su me toucher. J'ai quelques passages préférés, notamment la fin, lorsqu'il y a de belles discutions sur la peur de mourir. J'ai aimé le côté gentil et doux du roman, même si parfois des événements un peu plus durs se passent.

Il y a eu aussi quelques bas, quelques moments un peu lassant avec par exemple la peur qu'a Budo de disparaître. Je regrette aussi que le résumé en dévoile trop, il raconte une intrigue qui n'arrive qu'à plus d'un tiers du roman, et ça m'a un peu gâchée je pense le début de l'histoire.

Quant à la fin, elle était parfaite à mes yeux et j'apprécie l'espoir que j'y vois, à la fois pour Max et pour Budo.

C'est un roman que je ne regrette pas d'avoir lu, loin de là, et que je conseille à tous ceux qui seraient tentés. Bonne lecture !
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Pour être honnête, ce livre je ne le connaissais pas avant de voir l'avis de Palace-Of-Books. Encore un livre avec lequel il a été touché et, pour reprendre ses mots : « Je ne verrai plus les amis imaginaires de la même façon ». Alors il n'en fallait pas moins pour attiser ma curiosité. Et puis il faut dire que d'un, la couverture attire l'oeil avec ses différentes nuances de bleu, et son long titre est intriguant. En fait, ce titre est un peu un résumé en soit et j'ai trouvé cette idée vraiment originale. Ah et puis au toucher, le livre est vraiment très agréable !


Budo est l'ami imaginaire de Max, un jeune garçon que l'on découvre au fur et à mesure dans le roman sous une facette différente de laquelle on pensait. Il est renfermé, ne se laisse pas toucher, n'aime pas qu'on l'embrasse et aime la solitude. Oui, pour moi, c'est un autiste. Mais cela, je ne l'ai compris qu'à la fin du roman, même si les indices sont vraiment présents dès le début. Un jour, Max disparaît. Et la vie de Budo change. Il est le seul à pouvoir le sauver, car il sait ce qu'il s'est passé. Oui mais voilà, il ne peut prévenir personne, pour la simple et bonne raison que Max est le seul à pouvoir le voir.

Au fil des pages, on apprend à connaître Budo, sa façon d'être, de vivre et la manière qu'il a d'apprendre les choses à son ami Max. car oui, il est plus qu'un ami, c'est un conseiller. Il est le seul à réussir à faire abdiquer Max. Budo explique que les amis imaginaires meurent très rapidement, même des fois le lendemain de leur « création ». Les enfants les oublient comme ils ont pu penser à eux. Ils ont différentes formes et ne pensent pas pareil. Certains ont peur de la mort, d'autres non. Certains ont certains pouvoirs, d'autres non. En fait, suivant comment l'enfant imagine son ami imaginaire, la forme se modifie : tantôt un humain comme Budo, tantôt un mouchoir, un corps sans forme, un corps dépourvu d'oreilles, de bras, de jambes etc.

Ce roman est plus tourné sur la psychologie des enfants en bas-âge, au petits qui rentrent en classe. Comment ça se passe, comment ils se sentent, comment ils évoluent. En fait, ce roman est un message fort pour les parents. Pour ceux qui ne voient pas qu'un élève, un enfant, un proche se sent mal en société, qu'il commence à contracter les symptômes d'une maladie (ici l'autisme). Tout ça amené à travers un ami imaginaire. Une idée brillante et très bien menée. Merveilleusement menée, je dirai. En fait, en écrivant mon avis, je me rends compte que j'ai aimé plus que je ne le pensais ce roman. Il est tenté d'une vérité tellement courante, que l'histoire qui a beau être de la fiction en devient belle, touchante et émouvante.

Même si quand j'ai ouvert ce livre je partais sur l'optique de lire une histoire simple sans prise de tête et que je suis tombée sur tout son contraire, je ne regrette pas de l'avoir lue, au contraire. On voit les choses sous un autre angle, d'une manière différente. On ne voit pas ça à travers les yeux d'un adulte, mais bien d'un enfant. Un enfant qui ne se rend pas compte lui-même d'être autiste et doué d'une très grande intelligence. Qui même s'il a beau refouler l'amour de ses parents, il n'en ressent pas moins pour eux. Qui même s'il n'aime pas être entouré de trop de gens, il arrive à s'attacher à sa maîtresse ou encore son ami imaginaire, ce qui prouve qu'il sait ressentir des choses comme les autres.

Si au début de cette chronique je partais assez dubitative et que je ne savais pas comment exprimer mon ressenti, je me rends compte qu'au final ce livre est une petite merveille. Un roman psychologique et assez noir, car pas beaucoup de passages joyeux, mais qui se lit très vite. L'auteur a vraiment eu une idée géniale de faire passer tout ça sous l'ami imaginaire plutôt qu'une personne extérieure, car ainsi les sentiments sont bien plus exacerbés et plus présents. On peut même dire qu'ils le sont tout le long du roman, ce qui le rend addictif. Même si le sujet de l'autisme est dur au quotidien à traiter, ici, le fait que ce soit Budo, qui a le même âge que Max, rend la chose plus simple, plus... facile à accepter, en fait. Cependant, je pense qu'il faut être en forme et ne pas vouloir une lecture légère, parce que c'en est pas une. Ce n'est pas quelque chose de négatif, car la preuve est que j'ai aimé. Mais juste qu'il faut s'accrocher, parce que les personnages et leur mal-être prennent aux tripes sans qu'on s'en rende compte. À la fin et quand on tape notre avis, on se rend compte que c'est une histoire qu'il sera difficile d'oublier. Car on a tous vécu petits avec nos amis imaginaires. du coup, cette histoire devient réelle, oui c'est ça. Elle est réelle.

Justine P.

« C'est bizarre, un ami imaginaire. On ne peut pas tomber, ni être malade, ni étouffer, ni attraper une pneumonie. La seule chose qui peut nous tuer, c'est qu'on cesse de croire en nous »

« Teeny va aussi disparaître un jour. Bientôt sans doute. Son amie humaine a quatre ans. Dans un an ou même moins, Teeny n'existera plus. L'école maternelle va la tuer, comme elle a tué tant d'amis imaginaires. Et alors, ce sera vraiment la fin. »
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Budo vit dans notre monde. Budo et Max sont amis mais seul Max peut voir Budo. C'est comme cela que démarre cette histoire.
Max qui semble atteint d'une forme d'autiste a inventé Budo, son ami imaginaire. Nous allons suivre la vie de Max par l'intermédiaire du récit de Budo. Cet ami va le conseiller, l'orienter lorsque des décisions seront trop dures à prendre et le protéger du monde qui l'entoure. Et il va mettre tout en oeuvre pour retrouver Max après sa disparition. Il va pour cela s'appuyer sur d'autres amis imaginaires.

C'est une jolie histoire d'amitié et de solidarité qui met en avant l'imagination débordante des enfants pour appréhender le monde des grands.
Les amis imaginaires disparaissant avec l'oubli de l'enfant lorsqu'il grandit. Si j'ai eu un tel ami, j'espère qu'il a rencontré Budo.
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Budo vit dans notre monde, mais comme des milliers d'autres comme lui, seules certaines personnes peuvent le voir. Budo est un ami imaginaire. Créé par Max, un enfant qui a quelques problèmes, Budo mène sa vie. Il y a deux règles à cette vie : tant que Max croit en lui, Budo existera. Il ne peut interagir avec notre monde.

Par la plume de Matthew Dicks, on apprend comment vit un ami imaginaire. "Imaginaire" pour les adultes, car ses créatures, nées de l'imagination des enfants peuvent converser entre elles. Selon la créativité de l'enfant, un ami imaginaire peut ressembler à beaucoup de choses : une tâche, une tête de ptérodactyle, un être humain auquel il manque un membre, voire être en couleur (en jaune, la plupart du temps)... Plus l'enfant pensera aux capacités de son ami, plus celui-ci sera capable d'agir dans ce monde.
Le narrateur, Budo, raconte sa vie. Doté d'une certaine intelligence, il ne voit pas le monde comme nous. Il s'exprime comme un enfant. Mais alors que Max, son créateur, a des problèmes de sociabilité, Budo est "normal", voire plus intelligent et prolixe que la plupart de ses congénères.
Ce qui fait tout le sel de ce roman, c'est la vision de notre monde par Budo :"Un adulte n'a pas besoin d'être vraiment malade pour dire qu'il l'est, mais si un enfant ne veut pas aller à l'école, en revanche, il faut qu'il soit vraiment malade"... Une réflexion parmi tant d'autres.
On croise l'idée de la mort, car les enfants grandissent, cessent de croire en l'ami qu'ils ont créés. Il n'y a pas de souffrance dans ce processus. Raconté avec beaucoup de sensibilité, c'est un moment des plus émouvants.
S'il raconte son quotidien, Budo va se focaliser sur un évènement marquant : l'enlèvement de Max. L'auteur a bien pensé les réflexions de Budo. Ce qu'il était pour Max, ce qu'il lui devait aussi. Avec les deux règles qui entourent sa vie, Budo va devoir gérer Max (lui montrer qu'il a besoin de lui), trouver un moyen de le sauver et de se sauver aussi.
C'est le petit point noir du livre. Comme Budo ne peut agir sur notre monde, il n'y a pas 36 solutions pour sauver Max, sachant que le livre se passe dans un monde réel... L'auteur prend un "raccourci scénaristique" qui pourrait déplaire à certains lecteurs.
A part cette "faute", tout le livre est touchant de naïveté, de tendresse. On retrouve une part de notre enfance.

Après les 400 pages de ce roman, on voudrait dire "Merci" à notre ami imaginaire. Il nous a aidés à grandir dans ce monde d'adulte. Une jolie réflexion sur le monde de l'enfance.

Lien : http://temps-de-livres.over-..
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