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Critique de Allily


Allily
05 décembre 2019
Uppercut. En pleine face. Un écrin de noirceur.

Sofia, capitale de la Bulgarie.

Plusieurs adolescents, autant de chapitres et de témoignages, dont le seul point commun serait d'avoir des parents défaillants : dépressifs, alcooliques, indifférents.

Un nom revient dans leurs récits : Yavora. Une femme mystérieuse. Point de lumière de leurs existences sacrifiées. Qui est-elle ? Quel est son lien avec les enfants ?

Récit âpre, inspiré de plusieurs faits divers, prétexte pour dénoncer les travers de la société bulgare. La corruption, la mafia, la pauvreté et l'alcoolisme...autant de calamités dont les premières victimes sont ces jeunes, tiraillés, meurtris là où ils devraient être protégés.

Comment pourront-ils grandir, ne pas reproduire le schéma familial qui leur est imposé?

Même si les adolescents sont le point d'articulation du récit, les mères en sont l'épicentre.

Sacrifiant leurs carrières à leur maternité, elles en ressortent aigries. Elles sont dépassées par leur propre douleur. Accaparées uniquement par leur propre vie ou alors trop occupées à trouver un moyen de survivre pour pouvoir s'occuper de leurs enfants.

Elles sont l'objet de l'amour et du dévouement de leurs enfants mais elles sont également celles qui leur infligent les plus profondes blessures.

Yavora apparaît, elle, comme une figure maternelle de substitution mais elle semble si irréelle. Une sorte de métaphore de ce que l'amour parental devrait être.

Cette opposition rend le drame inévitable...

Une belle porte d'entrée pour moi à la littérature bulgare et que je vous conseille.
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