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Critique de jg69


Le roman débute par une scène insoutenable au cours de laquelle un nouveau-né est arraché des bras de sa mère à la maternité. Ensuite différents personnages nous sont présentés, Nadr et son frère Khalid des palestiniens qui vivent dans un camp de la bande de Gaza. tous deux réagissent très différemment au conflit israélo-palestinien et au blocus qu'ils subissent. Khalid choisit la lutte armée car cette nouvelle guerre qui sévit au Moyen Orient engendre de telles violences entre Israël et les territoires que les islamistes n'ont aucun mal à recruter. Quant à Nadr, il cherche à échapper à l'enfermement de Gaza par la lecture de poésie qui lui apporte une liberté intérieure et donne un certain sens à sa vie.
Fernando est analyste au Fonds, une sorte de FMI imaginaire, il est chargé de l'étude des dossiers pour l'attribution des aides aux populations des pays en guerre, quand son chef lui demande de traiter un dossier palestinien, il refuse catégoriquement. C'est un homme torturé qui trouve refuge dans la poésie mais la lecture de poèmes l'isole, il ne réussit plus à rentrer en contact avec son entourage.
Amandine est une femme d'une soixantaine d'année qui a choisi d'habiter dans une forêt pour fuir l'agitation du monde et tenter de soigner sa souffrance intime. Les passages sur sa confession sont très émouvants.
Quand Khalid décide de partir en France pour mourir en martyre, Nadr, le pacifiste, quitte la Palestine et se lance à sa poursuite. Plus rien ne le retient en Palestine, ses parents et son meilleur ami sont tous morts.

Peu à peu, au fil du récit, les liens entre les différents personnages apparaissent et tout s'imbrique... Je ne peux pas en dire plus...

Avec le conflit israélo-palestinien en toile de fond, ce roman qui se déroule entre la Palestine, Israël et la France retrace donc les trajectoires de quatre personnages qui chacun à leur manière restent enfermés dans leur prison. Cyril Dion est un auteur engagé qui signe ici, avec ce premier roman, une fiction que j'ai trouvée intéressante mais bien sombre. D'une très belle écriture parfois empreinte de poésie, l'auteur nous décrit des personnages enfermés dans un territoire ou dans des croyances ou dans leur souffrance personnelle. Une histoire tragique et triste.

Ce roman de la sélection des 68 premières fois a été sélectionné pour le prix Stanislas du premier roman remporté par Sébastien Spitzer pour Ces rêves qu'on piétine .
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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