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Critique de Sylvere


J'ai refermé ce livre content de l'avoir lu mais je crois que j'aurais aimé voyager encore un peu avec Michel Adanson, Maram, Ndiak, Aglaé et les autres.

J'ai découvert David Diop, comme beaucoup, avec Frères d'arme, qui m'avait laissé un peu sur ma faim. J'ai beaucoup moins de réserve sur "La porte du voyage sans retour", que je trouve plus abouti.

David Diop nous plonge en plein XVIIIe, dans les pas du naturaliste, aujourd'hui un peu oublié, Michel Adanson. C'est encore l'époque des encyclopédies, des grandes découvertes... et de l'esclavage.
Au crépuscule de son existence, le scientifique se retourne sur son passé et décide de se livrer à sa fille sur sa jeunesse et en particulier sur un séjour de quatre années qu'il fit au Sénégal et qui fit de lui l'homme taciturne qu'il fut toute sa vie.

Le début de l'ouvrage était agréable à lire, même si je l'ai trouvé un peu trop ampoulé et descriptif à mon goût. Peut-être était-ce à l'image du vieil homme solitaire qu'était devenu Michel Adanson.
Dans ces premières pages, l''auteur multiplie les descriptions, les personnages, les lieux pour mettre en place son récit. Puis nous sommes transportés en Afrique, au Sénégal. le texte se simplifie, le rythme est différent et nous suivons le jeune Adanson, 23 ans, venu découvrir un continent et surtout à la recherche d'une gloire future que ne manqueraient pas de lui assurer ses découvertes scientifiques.

Les pages sur les quatre années sénégalaises sont très agréables à lire. Elles sont intéressantes, bien écrites, entraînantes.
Nous sommes embarqués à la découverte du Sénégal, de ses populations, de ses traditions, de ses croyances et puis survient Maram Seck, "la revenante"... Qui est cette jeune femme dont on lui parle dans un village, une jeune femme qui serait parvenue à fuire l'esclavage pour revenir.
La recherche de cette femme légendaire sera le début d'un voyage pour Adanson qui le mènera loin, très loin, dans les territoires des guérisseurs, des esprits et ....de l'esclavage.

Tout le monde pensait que Michel Adanson était un vieil égoïste qui n'avait vécu que pour son travail et son rêve de publier une oeuvre le rendant immortel, son orbe universel. le récit qu'il parvient à transmettre à sa fille révélera peut-être un tout autre homme...

Un grand merci à Masse critique et aux Éditions du Seuil pour cette belle lecture.
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