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Critique de Merik


Merik
01 novembre 2016
Comme l'a si bien dit quelqu'un quelque part, je ne sais plus qui ni où, les primo romanciers ont parfois tendance à vouloir trop en faire, à chercher à tout mettre dans leur premier livre. Ça me semble être le cas de ce "Désorientale" si bien nommé, où l'on passe sans transition ou presque de la grande histoire à la petite, de la révolution d'Iran au combat d'une narratrice en pause dans les couloirs d'une procréation assistée, de son histoire familiale, la découverte de sa sexualité ou son exil occidental. Sans parler de l'EVENEMENT. Comme si l'auteure était pressée de tout raconter : « Au fur et à mesure, la chair des événements se décompose et ne demeure que le squelette des impressions autour duquel broder. Viendra un jour où même les impressions ne seront plus qu'un souvenir. Il ne restera alors plus rien à raconter ».
Et pourtant.
Pourtant le joyeux foutoir m'a paru malgré tout habile.
Pourtant le récit foisonnant m'a embarqué sans me perdre.
Pourtant la supposée maladresse m'a semblé irradier un charme indicible.
Pourtant le récit aux contours flous - saga familiale, roman de l'exil ou autobiographie -, m'a paru prendre une forme magistrale, grâce à la musique intime de l'écriture, au travers de lignes au ton nostalgique et envoûtant.
Une sorte de Persépolis remixé dans un fourre-tout aux mille et une inventions, tour à tour dramatique et drôle, empreint d'une saveur orientale miraculeuse.
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