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Critique de Zakuro


Adolescente, j'avais apprécié de lire « 37,2° le matin » et après avoir vu le film «Elle », j'avais très envie de me replonger dans les phrases nerveuses et brutes de Philippe Djian.
C'est donc avec « Marlène » que je renoue avec le style si particulier de l'auteur qui arrive à créer avec peu de mots et sans description une atmosphère très prenante et un suspens à couper le souffle.
Sous sa plume alerte et qui surprend, par l'enchaînement rapide des événements et par l'absence de transition d'un personnage à un autre, j'ai ressentie sa vibrante communion avec les hommes et les femmes de son roman qui forment comme un noyau au point que je ne savais plus en début du livre qui est qui.
La tragédie couve sur cette famille portée par Dan et Richard, deux vétérans des combats au Moyen Orient rendus à la vie civile. Ils vivent leur vie après la guerre, à leur manière, quitte à prendre des chemins de traverses minés par leurs traumatismes vécus là-bas.
Nath, Mona et Marlène, Marlène qui devient une autre femme au fur et à mesure que Philippe Djian avance dans son livre et dont il ne connaît pas encore la fin, sont là, elles-aussi avec leurs personnalités tourmentées et des fêlures qui se craquellent laissant apparaître le vide et un urgent besoin de vivre un bonheur qui ne les rend pas moins dangereuses.
Mais où est donc le vrai danger quand l'ennemi aux aguets se cache sous les fausses apparences d'une prétendue normalité dont les contours ne cessent de se dérober ?
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