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Critique de Calimero29


Du pur Philippe Djian avec des personnages déglingués par la vie; les figures masculines sont deux anciens militaires rentrés d'Afghanistan bousillés par des bouffées de stress post-traumatiques (c'est un sujet dont se sont emparés assez récemment plusieurs auteurs comme L'Insouciance de Karine Thuil), unis par une amitié virile non dénuée d'orages; les 3 personnages féminins ne sont pas dans un meilleur état et veulent désespérément être aimées; elles ont entre elles des relations plus que conflictuelles comme il en existe dans de nombreuses familles entre soeurs ou entre mère et fille adolescente.
Le décor n'incite pas plus à l'allégresse : une maison presque vide pour un des 2 militaires (Dan) comme s'il ne voulait pas s'installer dans sa vie, la prison pour l'autre (Richard) qui a l'art de se mettre dans tous les plans foireux pour se sentir exister, pour retrouver un peu de l'adrénaline d'Afghanistan, un bowling miteux où les installations tombent souvent en panne, un salon de toilettage pour chiens où les chiens mordent les soigneuses.
Tous les ingrédient sont là pour conduire aux drames; l'écriture directe, ciselée, sans fioriture de Philippe Djian y conduit irrémédiablement.
Malgré tout l'art de l'auteur, j'avoue que je ne suis plus aussi fan qu'avant car aucune note d'espoir ne vient légèrement adoucir le récit, c'est glauque et j'accroche de plus en plus difficilement aux changements brusques et sans indice des personnages; on ne sait plus qui parle ou de qui parle l'auteur. Philippe Djian ne me surprend plus même si une curiosité addictive à chaque nouveau roman me pousse à m'y plonger.
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