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Critique de Davalian


Laissé dans une fâcheuse posture à l'issue de la première partie, le Docteur Kemp se retrouve ici sur la première de couverture en train d'échanger avec l'homme invisible, représenté par une robe de chambre dérobée à son hôte involontaire. Nous voici avec une annonce qui va être fidèle au programme de cette seconde et dernière partie.

L'essentiel de l'intrigue repose ici sur la confrontation, ou du moins, le duel entre Kemp et son invité involontaire. Il se trouve que les deux scientifiques se connaissaient par le passé, ce qui permet ici de placer bon nombre de révélations qui vont permettre d'expliquer un certain nombre de choses. L'intrigue laisse la place à de nombreuses réminiscences qui nous permettent de découvrir le protagoniste dans sa forme visible.

Outre l'histoire du protagoniste, le scénario de cet album propose une confrontation entre les deux figures dominantes de l'album et un dénouement qui reste logique. L'action sera de nouveau au rendez-vous, mais cette fois, ces séquences se feront moins nombreuses. Les échanges sont certes vifs entre les personnages et l'on ressent bien la folie grandissante du personnage principal, ce qui évite toute forme d'ennui.

Les dessins sont toujours aussi réussis et de grande qualité. C'est un plaisir constant de lire ces planches, qui donnent l'impression d'y être. Il n'y a ici aucune forme d'hésitation. Les émotions des personnages se reflètent sur leur visage. Tout cela paraît crédible alors que le style et surtout les couleurs nous plongent vraiment au XIXème siècle. Tout cela est aussi beau qu'admirablement mis en scène. Hélas, les planches complètes dans le style des lithographies se font plus rares… dommage !

Comme dans la première partie, les explications seront ici réduites à leur plus simple expression : trois pages qui se concentrent sur le concept d'invisibilité et ses implications philosophiques. Ces développements sont en lien avec l'album et apportent un petit plus incitant à la relecture. Hélas, le rapport avec la foule et le rejet de la différence, voir du progrès n'est pas développé de manière approfondie alors que ce concept émerge à plusieurs reprises…

Si cette deuxième partie est un peu moins immersive que le premier volume, elle reste plaisante. de toutes manières, sa lecture est indispensable, malgré les révélations intempestives de l'album précédent. Peut-être aurait-il été plus opportun d'inverser les explications ? Il n'en demeure pas moins que ce dytique mérite le détour et reste une bonne pioche.
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