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Critique de JIEMDE


104 pages, c'est bien court. Et tellement suffisant

Quelques pages d'introduction drôles et magistrales pour camper le décor familial du vieux Pépé Jake et de son petit-fils Titou, aux ascendants disparus par accident.

Quelques autres pour t'expliquer que l'on peut aspirer une balle de golf, même au bout de 25 m de tuyau ; se maintenir en vie et en forme en buvant quotidiennement sa dose de Vieux Râle d'Agonie (à 97% pur quand même) ; pourchasser en vain le vieux sanglier Cloué-Legrain qui pourrait bien être la réincarnation de Johnny Sept-Lunes ; et jouer 999 parties d'échecs à suivre au meilleur des 500 gagnées…

Et au milieu de tout ça, il y a Canadèche, jeune cane sauvée et adoptée par Titou et Pépé Jake, devenue conscience. Vous l'aurez compris, L'oiseau Canadèche de Jim Dodge – traduit par Jean-Pierre Carasso – est un petit conte culte, drôle et loufoque, impossible à résumer mais délicieux de concision et de morales cachées.

Partant de ce binôme grand-père/petit-fils attachant, vivant dans un ranch du Kentucky avec une cane comme animal de compagnie, Dodge nous parle du monde auquel il faut s'ouvrir plutôt que de le clôturer, de la vacuité de pourchasser sans fin ses vieilles chimères, de la mort qui finalement arrive (« Bah, nom d'une pipe, j'aurais été immortel jusqu'à ma mort ! ») et de l'apprentissage de la vie. Et de beaucoup d'autres choses encore, en si peu de pages…

Un classique à déguster donc, et un clin d'oeil particulier à Lou qui l'a mis sur ma route.
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