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Citations sur Hugh Corbett, tome 1 : Satan à St-Mary-le-Bow (17)

Le vent coupant et impitoyable s'était levé juste après la tombée de la nuit. Faisant frémir et se rider les eaux noires de la Tamise, il s'abattait sur les embarcations à quai qui se balançaient et tiraient sur leurs amarres.
Les corps à moitié pourris de trois écumeurs du fleuve se tordaient et tournaient au vent tandis que grinçait le gibet. Musique macabre pour danseurs funèbres.
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— C’est une tâche dangereuse. Vous allez sonder des eaux boueuses ! Prenez garde que la vase et les herbes ne vous entraînent au fond et ne vous noient ! 

Chapitre premier
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L’existence toute romanesque de Hugh Corbett se déroule sur l’une des périodes les plus turbulentes de l’histoire d’Angleterre dans un contexte européen. Édouard Ier (1272-1307), qui règne sur Albion à la fin du XIIIe siècle, fut à la fois un grand légiste et un grand guerrier. On lui doit la conquête du pays de Galles et il fut le plus redoutable adversaire du nationalisme écossais. Son ambition était de réunir l’Angleterre, le pays de Galles et l’Écosse sous un sceau unique, le sien. Ce fut aussi un grand bâtisseur : on lui doit quantité de châteaux qui essaiment du nord au sud et d’est en ouest de l’île. Certains comme celui de Caernarvon ont conservé l’atmosphère de sa redoutable majesté. Grand législateur, c’est sous son règne que pour la première fois les Parlements se réunirent à Westminster.
Édouard était un homme qui avait l’obsession de tout contrôler, qu’il s’agît des marchés, des villes ou des affaires de l’Église. Il pouvait se montrer généreux et tolérant, mais aussi cruel et rusé. Il lui était possible de se montrer subtil et de charmer les oiseaux qui nichent dans les arbres. À d’autres moments, il était plein de mépris, d’inégalable cruauté : il fit enfermer la femme d’un prince dans une cage suspendue sur les murailles d’un château, et lorsque sa propre fille exprima son mécontentement, il lui ôta sa couronne de la tête d’un geste brusque et la jeta dans le feu. En vieillissant, Édouard devint de plus en plus caractériel et ses humeurs imprévisibles. 

Le monde de Hugh Corbett
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Le roi tapota l'épaule de Corbett.
- Je vous souhaite un agréable séjour ici. Vous êtes un fidèle serviteur de la Couronne et vous avez choisi la voie qu'il fallait, quoi que vous en pensiez maintenant.
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- Comment t'appelles-tu ? demanda Corbett.
- Ranuf. Et vous ?
La réplique avait fusé. La voix dure avait l'accent de la cité.
- Je suis Hugh Corbett, clerc à la Cour royale, et je détiens peut-être ta grâce.
.../...
- J'ai besoin de toi, pour me guider dans les égouts de cette ville, et je ne parle pas de ceux qui coulent sous nos pieds.
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Burnell en serait resté là, s'il n'avait été agacé par l'air imperturbable du jeune clerc. Aussi jeta-t-il en guise d'avertissement :
- C'est une tâche dangereuse. Vous allez sonder des eaux boueuses ! Prenez garde que la vase et les herbes ne vous entrainent au fond et ne vous noient !
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Corbet (...) prit congé, soulagé de quitter ce lieu où planait une sourde menace et de s’éloigner d’une église qui offrait si peu de réconfort tant aux vivants qu’aux morts. (...)
Il se coucha, épuisé, mais sans pouvoir oublier cette église sombre et son prêtre inquiétant. Il se souvint vaguement d’avoir lu ou entendu quelque chose à propos de St Mary-le-Bow. Un lieu associé au malheur. Mais pourquoi ? D’où tenait-il cela ?  

Chapitre III
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Parallèlement à l’église apparaissait ce que Corbett pensa être le presbytère, une construction aux poutres apparentes et au toit de chaume. Les deux bâtiments avaient l’air délabré et rongé par le temps. Il se dégageait de l’endroit un sentiment d’étrangeté lugubre, une sensation de menace silencieuse, mais sinistre qui lui fit froid dans le dos. (...)
Les fenêtres étaient closes derrière leurs vantaux, la porte principale verrouillée et barrée était impossible à ouvrir. Il leva les yeux, mais son regard ne rencontra que le visage mauvais et démoniaque d’une gargouille dégoulinante d’eau.  

Chapitre III
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Née d’une souffrance enfouie depuis longtemps, une douleur sourde le fit frissonner de tout son être, (...). Son épouse et son enfant, aux visages rieurs, à la peau sans tache, resplendissants de force et de santé, transformés en un rien de temps en ombres puantes et vomissantes au corps entier couvert de bubons et de plaies purulentes... Ils étaient morts avant qu’il ne réalisât ce qui arrivait et ils gisaient à présent dans le paisible cimetière d’Alfriston, au Sussex. Cela faisait dix ans, bientôt dix ans, pensa-t-il, et la souffrance était toujours là. 

Chapitre premier
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Née d’une souffrance enfouie depuis longtemps, une douleur sourde le fit frissonner de tout son être, (...). Cela faisait dix ans, bientôt dix ans, pensa-t-il, et la souffrance était toujours là.  

Chapitre premier
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