je dois dire qu'il y a aujourd'hui beaucoup de livre où on plaque un truc haletant, un suspense, un appât, mais où on n'a pas fait ce travail , qui est toujours à faire, de la singularité de l'écriture. (p 29)
Un texte me touche, me bouleverse quand le sens et la musique des mots sont si unis qu'ils prennent possession de vous, qu'on en relit des passages à voix basse, qu'on aimerait les avoir écrits.
Le mot ne dit pas tout... et c'est là qu'est le vide. Tu n'arriveras jamais à dire.
J'éprouve ça en regardant une feuille, un arbre... Je me dis souvent que je peux lire les descriptions les plus fortes, les textes les plus intenses jamais écrits sur un arbre, jamais ça n'atteindra le réel indicible de cet arbre.
Ça va avec l'indicible, le vide... il y a de l'indicible dans l'écriture.