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Critique de Elamia


Un très joli roman au goût d'évasion qui confirme encore une fois le talent de Julianne Donaldson.

Publié en grand format fin 2014, il aura fallu attendre le mois de Juillet pour que Milady sorte en poche le second roman de l'auteur. Comportant un peu plus de pages qu'Edenbrooke, l'histoire s'avère aussi un brin plus complexe. le romantisme y est également plus poussé, plus réel. Mais le récit ne tombe jamais dans la mièvrerie et reste raffiné et chaste.
Le style est encore une fois maîtrisé et n'a rien à envier aux auteurs du XIXème. Il colle parfaitement au contexte historique. La plume est efficace et raffinée, avec de jolies métaphores et comparaisons qui rendent le récit agréable et nous plonge dans le romantisme de l'époque. Les personnages évoluent dans des décors plus vrais que nature, où comme dans Edenbrooke, la campagne anglaise et la beauté sauvage de la nature sont mises à l'honneur.
On peut déplorer quelques petites longueurs, mais rien de très grave. Les sentiments dépeints ici sont très beaux, ce qui compense largement le manque de rythme à certains moments. Je vois plutôt ça comme une qualité, l'auteur ne nous livre pas tout d'emblée sur un plateau, et sait jouer à la fois avec les sentiments de ses personnages et de ses lecteurs. Ainsi on prends le temps de s'immerger dans le récit et de le savourer à sa juste valeur.

Les protagonistes, Kate et Henry forment réellement un duo attachant. Je dois avouer qu'Henry est plutôt craquant dans son genre. Julianne Donaldson sait rendre ses personnages masculins intéressants. Je suis encore une fois convaincue par l'idéal masculin qu'elle nous propose dans ce roman. Son héroïne est très bien pensée aussi, elle a un caractère affirmé, sans en faire des tonnes non plus.
Deux raisons rendent ce roman unique et passionnant à mes yeux. Tout d'abord, l'importance donnée à tous les personnages, sans exception. Leur personnalité est soigneusement développée et on imagine sans grande peine, leur physionomie, leurs expressions ou réactions. C'est un réel délice de se plonger dans une intrigue de ce genre et de voir nos héros se heurter à la futilité et aux stéréotypes de leur position sociale. Joie, euphorie, tristesse, douleur, c'est une véritable avalanche de sentiments qui assaillent les protagonistes, et transportent le lecteur dans un univers plus vrai que nature. Personnages fictifs et historiques se donnent la réplique dans une atmosphère réaliste. Car ce qui fait également tout le charme et la qualité des ouvrages de Julianne Donaldson, c'est le soin tout particulier qu'elle apporte aux décors. Elle s'est inspirée d'une région du Nord de l'Angleterre pour situer son manoir de Blackmoore. Voila qui explique le côté authentique et vrai des écrits de l'auteur.

Le cocktail réalisé par l'auteur a encore une fois complètement marché sur moi. Les personnages sont plus vrais que nature, l'atmosphère de ce vieux manoir est palpable. Les décors environnants attisent notre envie d'évasion. A l'image d'Edenbrooke, le duo principal reste humble et vrai, malgré son appartenance à la haute société. Les sentiments et la psychologie humaine ne sont nullement formatés, ils semblent s'inspirer de la réalité même. Blackmoore est réellement le romantisme à l'état pur. On pardonne facilement à ce livre ses rares longueurs et sa prévisibilité apparente, tant il a d'autres qualités qui les compensent.
Julianne Donaldson nous livre un tableau de l'Angleterre régence des plus fascinants, et nous donne envie d'aller visiter ces fameuses landes et ce manoir inquiétant perché au bord du monde.

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