AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimeko


Septembre 1876, dans une chambre d'auberge à quelques miles de San Francisco, Jenny Bonnet vient de recevoir plusieurs balles alors qu'elle allait se coucher, son amie Blanche réchappe par miracle à cette tuerie...
Aout 1876, Blanche fait la connaissance de Jenny et sa vie va prendre une nouvelle tournure. En fréquentant Jenny, jeune femme un peu rebelle qui s'habille en homme pour mieux attraper les grenouilles qu'elle vend aux restaurants de San Francisco et qui circule en Grand-bi, Blanche va devoir réfléchir sur sa vie avec Arthur son amant et proxénète, et Ernest, leur ami de longue date...Tous les trois étaient acrobates de cirque jusqu'à l'accident d'Arthur ; depuis, Blanche est danseuse de cabaret et arrondit ses fins de mois en se prostituant.
En alternant les deux périodes, Blanche, persuadée que c'est elle qui était visée, va essayer de reconstituer les évènements qui ont conduit au drame.

Grosse déception après cette lecture, dont la quatrième de couverture semblait très tentante...Après un début accrocheur, le récit alternant les deux périodes m'a semblé assez confus, me perdant quelque fois dans les deux époques. J'ai trouvé la psychologie des personnages assez déroutante, en particulier celui de Blanche qui tantôt paraît maternelle avec son fils (un bébé d'un an) tantôt le traitant de petit con.
Sur le style ce n'était guère mieux, écrit à la va-vite avec une liste de mots en français (mac, micheton, connard, cigare - pour désigner le sexe masculin) qu'Emma Donoghue a disséminé tout le long du récit pour faire bien j'imagine - ou donner un côté coquin au langage des personnages (Blanche et Jenny étant françaises). Il y a également de nombreux anachronismes : elle n'a pas de stylo (inventé en 1890), elle parle "d'enfant star", alors que cette notion naît avec le cinéma, et elle invoque cosa nostra pour expliquer le silence de certains témoins (mafia tout juste naissante à NY et la Nouvelle Orléans mais pas encore à San Francisco). Pour alourdir le tout, les nombreuses répétitions et beaucoup de forme interrogative pour, à chaque paragraphe, recadrer la situation, des fois que le lecteur soit un peu bébête.
Frog Music me paraît être une commande pour évoquer des faits divers historiques et en faire la trame d'un roman avec des héros / héroïnes qui permettent d'évoquer le contexte historique comme Tous les vivants : le crime de Quiet Dell ou le Diable dans la ville blanche, malheureusement Emma Donoghue qui s'y est collée, n'a pas réussi à me convaincre.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}