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Critique de Emnia


J'ai été très agréablement surprise par ce recueil, grâce auquel j'ai découvert un auteur dans l'oeuvre duquel je me replongerai avec plaisir.

Je l'ai mal démarré avec "L'habitant des étoiles", une nouvelle présentée comme la favorite de l'auteur dans la préface, mais dont les personnages n'ont pas réussi à me toucher, notamment parce que les dialogues sonnaient faux. Mais dès le deuxième texte, je me suis sentie "chez moi", et ce sentiment a perduré jusqu'à la dernière page.

Les sujets abordés avaient tout pour me plaire : femmes artificielles, femmes-bêtes et femmes-fleurs, déviances (agalmatophilie, sadomasochisme), vampirisme, univers absurde, temps désarticulé, monde mourant ou déjà mort, corps vivant sculpté / torturé pour devenir oeuvre d'art... L'influence de Kafka est prégnante dans ces pages, en particulier dans "La Convocation" qui doit certainement beaucoup au Procès. Quelques textes et personnages féminins m'ont quant à eux évoqué le Réservoir des sens de Nelly Kaplan, un recueil que j'affectionne particulièrement.

J'ai surtout été sensible à l'imagination très visuelle de l'auteur. le titre de l'ouvrage l'évoque à la perfection : Dorémieux écrit comme on peint et le résultat, aussi noir et violent soit-il, est beau et fascine. Chaque nouvelle est la mise en scène d'une vision, de la folie dont elle naît ou de la folie qu'elle fait naître. Chacune de ces visions, de ces images, se déploie avec une logique de cauchemar. L'horreur monte crescendo et engloutit graduellement les personnages. le style très travaillé, fin, précis et riche contribue à la beauté de l'ensemble : la prose poétique n'est jamais loin.
Lien : https://mahautdavenel.wordpr..
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