AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


Comme un hommage à la Ferme des Animaiux d'Orwell, Xavier Dorison imagine un château dont les humains sont partis. Ce faisant, les lieux sont occupés par des animaux qui y reproduisent une société inégalitaire, basée sur la force. Les chiens sont gardes au service de Silvio, un taureau. What else... vu que tout le monde semble persuadé que seule la force, la puissance, la violence peuvent servir à protéger la communauté. Et cette violence, elle s'exprime principalement à l'intérieur de la communauté, à l'encontre des animaux.

Tout le monde est convaincu? Non, pas tout le monde. Azélar, un rat, présentant des spectacles d'ombres chinoises, arrive à persuader quelques animaux que l'humour, le ridicule, la résistance passive, constituent autant d'armes contre le pouvoir, aussi totalitaire soit-il.

Commence alors un bras de fer entre le pouvoir et les pacifistes qui veulent renverser Silvio.

Xavier Dorison va puiser dans toutes les littératures sur les extrémismes. Images, postures, discours, ressorts, vocabulaire, grammaire, syntaxe... tout y est. Delep sert le tout en dessins avec brio.

Mais mon principal problème vient de la cohabitation entre humains et animaux. Et le fait qu'ils interagissent les uns avec les autres, qu'ils commercent. D'ordinaire, j'aime les BD animalières. Et bien sûr, ici, les animaux servent de prétexte. Silvio, comme ce Silvio B qui faisait de sa virilité une arme de campagne électorale. Et l'image du taureau m'a fait penser à Donald T... Donc, on voit bien les humains derrière les animaux. Je m'en rends compte, et pourtant cela passe mal. Pendant un temps fou, en lisant la BD, je me suis dit "comment font-ils pour maçonner sans mains", ou "comment mettent-ils un harnais?", etc. Ces aspects pratiques, tout à fait triviaux, ont pris de l'importance, alors que normalement ils sont évacués rapidement. Cela tien à peu de choses, finalement.

Reste une splendide BD qui questionne avec justesse la soumission à l'autorité totalitaire et la manière d'asseoir un pouvoir dictatorial.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}