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Critique de Calimero29


Jusqu'où une mère peut aller pour son enfant? C'est ce que nous raconte magistralement Caroline Dorka-Fenech dans ce premier roman.
Rosa, 42 ans, et son fils Lino, 23 ans, qui vit avec elle à Nice, décident de réaliser leur rêve en achetant un hôtel qu'ils rénoveront ensemble. Et puis, tout s'écroule, Lino est accusé du meurtre d'un petit garçon qui leur était proche. Commence alors le combat désespéré d'une mère pour prouver l'innocence de son fils, une tragédie qui la conduira à l'impensable par pur amour.
On suit le chemin de croix de cette mère en adoration devant son fils, la prunelle de ses yeux, qu'elle a élevé seule dans un amour fusionnel et inconditionnel. On la voit passer, de façon paroxystique, à l'image de cet amour démesuré, par tous les états : sidération, déni, colère, foi aveugle en son fils mais le poison insidieux du doute commence à se distiller alors que Lino a été relâché par la police. Elle est alors saisie d'effroi, de haine mais surtout d'une immense culpabilité que l'on pourrait résumer par la fameuse phrase que prononcent de nombreux parents "mais qu'est-ce que j'ai raté?" comme si ce que deviennent les enfants reposait intégralement et exclusivement sur leurs épaules.
Caroline Dorka-Fenech a tissé des résonances entre la douleur morale terrible de mère et la douleur physique que Rosa ressent dans ses jambes dont les veines gonflent inexorablement jusqu'à ce qu'elle devienne insupportable (d'ailleurs la première manifestation, une tâche rouge qui s'étend et qu'elle essaye de camoufler, apparaît le jour du meurtre du petit garçon).
Ce roman est saisissant, happant, fort, mais le style assez clinique, assez froid ne déclenche pas l'éventail d'émotions que l'on pourrait ressentir face à une telle tragédie.
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