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Critique de Cricri08


Je pense ne pas avoir tout compris … En lisant les critiques précédentes, je vois que l'on souligne le génie de Dostoïevski … Je crois que j'y suis restée insensible.
J'ai découvert le prince Léon Nicolaïevitch Muichkine, un jeune homme d'une vingtaine d'années aux cheveux blonds, fragile et descendant d'une des plus anciennes lignées russes de la noblesse, qui arrive à Saint-Pétersbourg un matin de novembre. Il a passé les quatre dernières années dans une clinique suisse pour le traitement de son "idiotie" et de son épilepsie. Il semble totalement étranger, tant par ses vêtements que par son discours, aux yeux des deux hommes qu'il rencontre dans le train Varsovie-Saint-Pétersbourg, le « noiraud » Parfione Rogojine et le « fonctionnaire » Lebedev.
Rogojine lui raconte son amour fou pour Nastassia Philippovna et la raison de son retour à Saint-Pétersbourg : son père venant de mourir, il vient récupérer sa part d'héritage. Lebedev lui semble bien informé : connaissant tout le monde, il lance quelques ragots sur chacun.
Le prince ne connaissant personne à Saint-Pétersbourg, il espère être reçu par une parente éloignée, la générale Epantchine. Il rencontre alors le général, sa femme et leurs trois filles, Alexandra, Adélaïde et Aglaé.

Plusieurs éléments du roman sont autobiographiques : l'épilepsie dont souffrait Dostoïevski, la mort de sa fille encore nourrisson, de froid ou encore le tableau du Christ d'Hans Holbein, qui a tant fasciné l'auteur.
On parle beaucoup d'argent dans ce roman : celui que l'on hérite, que l'on est prêt à payer pour épouser Nastassia, celui qui est volé, celui que l'on prête …
C'est l'un des préoccupations centrales des personnages, de tous sauf du prince qui, sans le sou, semble toujours s'accommoder de son sort.

On parle aussi beaucoup d'amour … ou peut-être plus précisément de mariage : tels des ados au printemps, les rumeurs vont bon train concernant les unions possibles de Nastassia avec Gania, Rogojine ou encore avec le prince, celles d'Aglaé, …

J'y ai trouvé aussi des passages assez longs, voire trop longs … Les considérations politiques et religieuses étaient très détaillées et je n'ai pas apprécié du tout. Oups, je vais être dure, mais les pages sur l'agonie d'Hippolyte le tuberculeux m'a fait lui souhaiter une mort rapide !

La Russie de Dostoïevski m'a semblé noire, pleine de misère, de mort, de souffrance … L'alcool coule à flots, délie les langues et échauffe les esprits.
Seul le prince dans sa naïveté et son esprit simple est à l'écart : toujours prêt à pardonner, même aux personnes qui clairement se jouent de lui, il aimerait, avec sa grandeur d'âme, sauver la pauvre fille perdue Nastassia, qui abusée par son bienfaiteur Totski, se dévalorise au point de ruiner sa réputation.
Quant à la fin du roman … oui je suis allée jusqu'au bout, avec du mal certes, mais quelle est la morale ? le bien n'a-t-il pas sa place dans la société russe ?
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