La nouvelle date de 1876. Elle est parue à l'époque dans la revue "Le
journal d'un écrivain" dont le rédacteur unique est
Dostoïevski. Elle s'inspire d'un fait divers.
Le narrateur est un prêteur sur gage. Sa jeune femme vient de se suicider. Elle est étendue sur une table, ainsi que le veut la tradition orthodoxe.
Dostoïevski nous indique lui-même avant le récit que le narrateur est en plein désarroi. Il passe d'une pièce à l'autre à la recherche d'une "élucidation". Il se met à parler tout seul, se remémore sa vie, leur rencontre, leur mariage, avec des à coups, d'une manière embrouillée.
C'est une nouvelle remarquable; une introspection, criante de vérité. Un récit où l' on ne s'ennuie pas. Il n'y a pas de pleurnicheries. Je trouve la nouvelle résolument intemporelle ( le suicide, l'incommunicabilité, la solitude des êtres) et plutôt féministe. On comprend les deux êtres mais on plaint cette douce jeune femme que son mari n'a pas su prendre dans ses bras.
Lu dans la traduction de
Michel Tessier, 2017 ( blog Mediapart).
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