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Critique de zohar


Souterrain, certes ! Mais incroyablement bavard. « Les carnets du sous-sol » est comme un long monologue intérieur où l'écrivain russe défie l'homme dans ses comportements admis, et ses repères moraux et/ou sociaux.

«Je suis un homme repoussoir, voilà ce que je suis.», écrit Dostoïevski dans ses carnets ! Pour cause, son anti-héros (un petit fonctionnaire) est un homme mesquin et méprisant.
Emmarbré dans son sous-sol, et derrière une méchanceté sans borne, ce dernier déverse tout son fiel et ses angoisses contre l'espèce humaine.
Par sa franchise et sa subjectivité haineuse, il ne voit que des actions tendancieuses derrière les actes gratuits : tout son comportement découle de cette idée là !
Homme plat et sans relief, il se croit pourtant supérieur aux autres : « je suis seul, mais eux, ils sont tous ». En effet, dans sa quête de dévalorisation, notre anti-héros montre sa colère envers « les hommes d'action » : ceux qui vivent leur vie et agissent sans réfléchir.
En revanche, « l'homme de conscience » comme lui, est celui qui pense : trouvant dans la connaissance des raisons pour ne pas agir !
Parallèlement au thème de la conscience, le narrateur expose, également, dans les carnets du sous-sol, son deuxième grand thème : la raison ! le narrateur se révolte aussi contre le déterminisme au nom duquel l'homme essaie toujours d'expliquer ses actions sous l'égide des lois de la raison. Convaincu de son destin d'exception, l'anti-héros du roman de Dostoïevski, est un personnage qui doute (un doute omniprésent) et par corrélation, il ne peut comprendre les autres vu son conflit intérieur qui le ronge déjà.

Dostoïevski nous montre dans ce roman son grand talent en matière de psychologie. C'est un texte violent et tranchant dont les pages ouvriront la voie aux plus grands maîtres de la littérature contemporaine, notamment Kafka.
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