Il y a quelques années j'ai travaillé pour une entreprise de pompes funèbres. de cette expérience, je garde des anecdotes qui foutent la chair de poule ou des anecdotes hilarantes. Mais dans les deux cas, ce sont des anecdotes irracontables en société sous peine de casser l'ambiance. Parce que l'humour noir c'est drôle mais pas quand c'est pour de vrai... Alors le livre de
Caitlin Doughty m'est apparu intéressant pour partager avec elle (même à sens unique) ce métier si "à part".
Sauf que
Caitlin Doughty, en écrivant ce livre, a voulu raconter les coulisses de la mort non pas pour juste écrire un livre sur les coulisses de la mort. Elle veut nous interpeler sur le rapport que notre culture occidentale a avec la mort. Rapport faussé, puisque moins on la voit, et mieux on pense se porter.
Je suis d'accord avec elle quand elle explique que faire le deuil d'un être cher est assez dur sans avoir en plus à se torturer la tête avec des questions techniques sur la prise en charge du corps par les pompes funèbres.
Savoir ce qu'il en est est parfois la meilleure façon de ne pas ressasser.
Savoir à l'avance est la meilleure façon pour choisir par soi-même ce qu'il adviendra de notre corps.
Réflexion pas évidente pour tout le monde. "Les
chroniques de mon crématorium" peuvent être un bon début, d'autant plus que nous sommes tous concernés.