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Critique de maevedefrance


Encore une plongée dans l'histoire irlandaise de la fin du XIXe-début du 20e siècle puisque le roman s'achève sur la période de l'Etat libre irlandais de 1920.

Un accrocheur, de l'humour et un personnage très attachant. Henry est effectivement un gamin pauvre des bas fonds de dublin, livré à lui-même à cause d'une mère complètement perdue, noyée dans ses grossesses à répétition et ses enfants morts et un père très gentil mais qui l'adore, mais handicapé (unijambiste) et trop pauvre également pour s'occuper de lui. Donc Henry s'aventure seul dans les rues de Dublin dès l'âge de 5 ans, avec son petit frère Victor, avec qui il forme un duo de choc.
Ses premiers mots de révolté de la vie, il les adresse au roi d'Angleterre et d'Irlande : "te faire foutre", sans comprendre le sens de ce qu'il dit. de fil en aiguille, Henry se retrouve engagé dans la lutte pour la cause irlandaise à l'âge de 14 ans (le fameux épisode de la prise de la Poste de Dublin de Pâques 1916) par le plus pur des hasards, un moyen comme un autre pour lui de survivre. Il y rencontre l'amour de sa vie, Miss O'Shea militante de la cause irlandaise avec qui il parcourera l'Irlande dans tous les sens et à vélo, sur le "Sans croupe". Une vie à changer d'identiter aussi, pour échapper aux vilains Blacks and Tans et leurs "auxies" (auxiliaires) envoyés par les Anglais pour mater les Irlandais. On croise au fil des pages Michael Collins et bien d'autres.

J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman dont le sujet reste au demeurant fort triste puisqu'il évoque la pauvreté irlandaise, l'état de délabrement dans lequel se trouve le peuple, les tentatives de tout un chacun pour s'en sortir.
Outre le personnage de Henry, j'ai beaucoup aimé celui de sa grand-mère (jeune grand-mère d'une quarantaine d'années !), dévoreuse de livres malgré sa pauvreté extrême, donnant des informations à son petit-fils en échange de livres, et pas n'importe lesquels, des livres exclusivement écrits par des femmes ! Assez rigolo.

Ce que j'aime avec Roddy Doyle, c'est que tous ses livres ont un très différents. Rien à voir ici avec Paddy Clark ou La Femme qui se cognait dans les portes, c'est encore différents de tous les autres.
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