"Nous disparaîtrons tous, un jour ou l'autre. Mais je préfère mourir pour une cause qui me tient à cœur plutôt que de vieillesse, sans avoir jamais rien accompli d'important."
Au dessus de nos têtes, deux galeries protégées par une rambarde de bois accueillaient
D'autres rayonnages. Corniches et frises finement sculptées ornaient des murs percés de
Grandes fenêtres, qui, avec les hauts plafonds, donnaient une belle sensation d'espace au visiteur. Partout, œuvres d'art et trésors anciens s'offraient à nos regards. C'était une bibliothèque de rêve pour tous les passionnés de livres. La bibliothèque de mes rêves.
Incroyable ! Cette garce avait donc un coeur... sans doute de la taille d'un noyau de cerise.
— J’ai peur.
— Il ne faut jamais penser au combat qui vient.
— Je n’ai pas peur de combattre... J’ai peur de me perdre, moi.
— On ne perd que ce que l’on décide de perdre.
-Allez, viens! (Elle m'a empoignée par le bras.) J'ai hâte que tu voies l'Atenaeum. C'est une bibliothèque incroyable. Tu vas tomber amoureuse de cet endroit, je te le promets!
Non sans bougonner, je l'ai laissé m'entrainer dans l'escalier du métro derrière Nick.
-J'aurais pu en tomber amoureuse à une heure moins matinale, ai-je grommelé.
- Je suis désolé d'avoir été aussi distante. (J'ai ravalé mes larmes.) C'est juste que... J'ai l'impression de trahir Pop.
- Oh, Gia, tu as le droit d'aimer bien des personnes. L'amour n'a pas de limite.
- Oui, mais ne crois pas que je vais me montrer plus coulant avec toi pour autant. (Il s'est remis en marche.) Suis-moi.
J'ai levé les yeux au ciel. Je m'en doute bien.
- Et ne lève pas les yeux au ciel !
- Comment savez-vous...
- J'ai de l'intuition.
Je me suis un peu voûtée.
- Tiens-toi droite, Gianna.
J'ai obéi, non sans chercher autour de moi la présence d'un miroir, mais je n'en ai vu aucun.
Le visage sombre, il s'est mis à faire les cents pas en me jetant des regards en coin. Il a fini par me saisir la main et souffler :
- Gia, je te jure... que je ne permettrai pas qu'il t'arrive quoi que ce soit !
J’aime considérer les bibliothèques comme notre jardin secret. Notre moyen d’évasion.
"Madame Marie, que tout contrarie, qu'avez-vous dans votre jardin ?
De la menthe, du romarin et des soucis couleur chagrin."