AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Delirium : Autoportrait (7)

Dans ma chambre du sixième étage de la rue d'Eylau, je construis un univers familier. Je suis un vrai petit gothique. En hommage à Edgar Poe, j'ai un corbeau empaillé cloué au mur, et une tête de mort trône sur une étagère. Je découvre A rebours de Huysmans, un livre au titre prémonitoire, qui semble avoir été écrit pour moi. Dans ma chambre de bonne, je fais comme Des Esseintes, je peins les carapaces de mes tortues en or, sur lesquelles je colle de faux diamants. Le problème, c'est que les torturent respirent par la carapace, et meurent au bout de huit jours. J'ai mis un peu de temps à comprendre. Je ne vis pas dans le même monde que les autres.
Commenter  J’apprécie          60
j’ai écrit comme Druillet parle, il est entier et volcanique et ses mémoires ne pouvait pas ressembler à du Saint- Simon
Commenter  J’apprécie          60
J'ai construit ma vie sur le travail. Échapper à sa condition et survivre par son travail. http://telescoop.tv/browse/399659/12/la-grande-librairie.html
Commenter  J’apprécie          40
"N'oublie pas que le Maréchal était ton Parrain." C'était hélas vrai. Tous les enfants baptisés Philippe, à cette époque, étaient considérés comme des filleuls du Maréchal. Vu que mon premier "parrain" s'était fait descendre, il ne me restait plus que lui. Belle famille."
Commenter  J’apprécie          40
Mon nom est Druillet. Mon prénom est Philippe. Je suis né à Toulouse le 28 juin 1944 dans des circonstances particulières et dans une famille qui ne l’était pas moins. Mon père, Victor Druillet, était un fasciste convaincu. De 1936 à 1939, il a fait la guerre d’Espagne aux côtés des franquistes. Au moment de ma naissance, il était responsable de la Milice dans le Gers. Ma mère, Denise Druillet, née Faustin, était responsable administrative dans cette même organisation et partageait l’engagement idéologique de son mari. En août 1944, bébé en bandoulière, ils se sont enfuis, direction l’Allemagne. A Sigmaringen d’abord, puis en Espagne, qu’ils ont réussi à gagner par un miracle que je m’explique toujours pas. Dans la furie de la Libération, mes deux parents ont été condamnés à mort par contumace. Au moment du verdict, ils étaient à l’abri, de l’autre côté de la frontière. Accueillis à bras ouverts par Franco et ses sbires (…).
La voilà mon histoire. La voilà ma famille. La voilà ma jeunesse. Depuis plus de soixante ans, je vis avec les fantômes d’un passé qui me révulse. Depuis des années je dois affronter cette famille qui me hante chaque jour un peu plus. Aujourd’hui, j’ai décidé de tout envoyer valser. De tout ouvrir. De ne plus rien cacher.
Commenter  J’apprécie          11
e me mets à rêver de bandes dessinées qui n’existaient pas. J’avais une perception, et j’étais persuadé que je n’étais pas le seul. Il devait bien y avoir d’autres personnes qui rêvaient comme moi dans ce monde de fous. Toute une génération d’assoiffés. Mais à cette époque, cela ne passait pas. Le vieux monde bloquait tout. On était le pays de Proust et de Jean-Paul Sartre. Il faudra attendre Mai 68 pour que les choses changent.
Commenter  J’apprécie          00
Être concierge à cette époque, et dans ce quartier, ce n’était pas une sinécure. Les gens de l’immeuble étaient odieux avec ma grand-mère. La nuit, les gens entraient en criant leur nom. Ma grand-mère se levait pour vérifier. Parfois, les gens entraient dans la loge sans frapper et l’engueulaient : "N’oubliez pas de monter le courrier sans tarder !" Et ma grand-mère de répondre, toute penaude : "Mais il n’y a pas de courrier aujourd’hui, monsieur." J’assistais à la scène. Ils l’humiliaient. Ils nous humiliaient. Souvent, je montais les étages avec elle pour distribuer le courrier. La vie était dure, mais elle m’aimait, et je l’aimais aussi.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (82) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1725 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}