Bien sûr, je connaissais l'univers visuel de
Druillet. J'avais déjà eu maintes fois l'occasion d'admirer ses oeuvres si particulières, immédiatement identifiables. Mais je n'avais encore jamais lu un album de
Druillet. Il fallait absolument que je comble cette lacune, je me suis donc lancée dans la série des Lone Sloane en commençant par "
les 6 voyages de Lone Sloane" (ma bibli n'avait pas l'album dans lequel le héros apparait pour la 1ère fois).
Cette lecture a été un plaisir absolu. Bien sûr, l'intrigue est assez anecdotique et même si on prend plaisir à suivre les aventures de Lone Sloane, le scénario n'est pas le plus intéressant dans cette B.D. La claque que se prend le lecteur est évidemment visuelle. On trouve donc dans "Lone Sloane" tout ce qui fait l'identité visuelle de
Druillet : des bâtiments aux architectures démesurées, des lettrages psychédéliques, des couleurs qui sautent aux yeux du lecteur... Et cette mise en page et ce découpage !
Druillet ne se contente pas d'aligner des cases les unes derrière les autres. Il se permet tout. Il faut parfois tourner le livre pour admirer une planche pleine page.
Lire
Druillet, c'est savourer des images dingues qui donnent vie à un univers dans lequel on retrouve diverses influences. Et c'est aussi l'occasion de mesurer combien
Druillet est un auteur important. Il y a clairement un avant et un après
Druillet, il a influencé un grand nombre d'auteurs et de cinéastes, ce qui se voit nettement dans certaines planches de Lone Sloane.
Voilà, j'en ai pris plein les yeux avec cette oeuvre incontournable. C'est avec plaisir que j'ouvrirai à nouveau mon esprit à l'expérience
Druillet avec les autres tomes de cette série (en écoutant du Hawkwind, ça pourrait être encore plus sympa).
Challenge B.D 2017