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Critique de cleophas35


Les grandes familles est le premier livre de Druon que je lis. de Druon j'avais l'image de l'académicien policé, ou du ministre gaulliste. Mais l'écriture, tout aussi académique que l'homme, se cache une férocité rare. Je n'avais jamais lu une charge aussi dure contre la grand bourgeoisie (celle des "200 familles"). La charge est dure, car elle est crédible. Druon, fin connaisseur de l'âme humaine, n'en fait pas trop, ne politise pas son sujet comme l'auraient fait nombre de ses contemporains imprégnés de marxisme, et c'est bien plus violent ainsi!

Le roman est bâti autour de quelques portraits bien trempés, qui tourne autour d'une même famille, mi aristocratique, mi industrielle, au début des années 20. Les personnages sont mis en valeur par quelques événements qui les mettent en lumière. Certains, et non des moindres, sont extérieurs à la famille ce qui permet de mieux enraciner le roman dans son temps. le récit est très factuel, ce qui lui évite d'être larmoyant ou moralisateur. J'ai eu besoin de bien entrer dans le livre pour l'apprécier tout à fait; cela en valait la peine. On songe à du Balzac, un siècle plus tard. On songe aussi aux séries contemporaines, avec leurs personnages tortueux et leurs coup-bas, un siècle plus tôt…

Druon a dédié son livre à Jeanne de Brissac, Princesse d'Arenberg, belle-soeur de Pierre de Cossé-Brissac et May Schneider dont il est question dans le témoignage familial de Félicité Herzog, Une brève libération.

Une très belle découverte

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