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Critique de Diabolau


Ce volume me faisait de l'oeil depuis longtemps. D'abord, pour sa couverture superbe et intrigante. Ensuite, parce que c'était un one shot dans un genre qui n'en produit pas tant que cela. Enfin, parce que l'époque des guerres de religion m'intéresse beaucoup et que j'ai lu il y a un peu un autre one shot excellent sur cette même période : le maître d'armes de Xavier Dorison et Joël Parnotte.
Cette sorte de remake des 7 samouraïs (et un peu des 12 salopards) met en scène une bande de mercenaires huguenots quasiment sans foi ni loi (ils auraient été catholiques que ç'aurait été pareil, c'est l'époque qui veut ça) tombant par hasard dans une sorte de paradis perdu improbable ayant échappé aux "misères de la guerre" telles que montrées par les célèbres eaux fortes de Jacques Callot, contemporain de cette guerre de trente ans qui fut une véritable horreur (on parle de 4 à 7 millions de morts quand même).
L'introduction est très bien pensée avec ces scènes bucoliques et danses macabres en pleine page dessinées un peu dans le style de l'époque. Les différents personnages de la bande de mercenaires, s'ils sont très reconnaissables tant qu'ils portent leurs masques, ne vont en fait pas les porter longtemps, et dès lors qu'ils vivent à visage découvert, on a malheureusement tendance à les confondre, ce qui nuit à la fluidité narrative.
Si le scénario n'est pas d'une originalité à toute épreuve, le dessin fait le job et réussit à mettre un peu de poésie autour de ce fameux cycle des saisons, si important dans cette communauté coupée du monde qui vit un peu à la manière des anciens païens et des druides, tout en devenant sombre et sans concessions dans les scènes d'affrontement qui sont plutôt bien troussées, sauf à la fin qui est, malheureusement, passablement bordélique, et trop vite expédiée.
En somme, une très bonne idée qui n'a peut-être pas été exploitée à fond, la faute peut-être aussi à un trop grand nombre de personnages à exploiter pour "seulement" 90 pages, au détriment de leur profondeur. Il faut reconnaître que c'était tentant de mettre en scène tous ces "masques."
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