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Oups, je crois que nous venons de verser dans la quatrième dimension.

C'est ce qu'a dû penser Jacques de Rochehaut, capitaine d'une horde de mercenaires, les Sans-Visages, en passe d'être massacré par un ennemi en surnombre et ne devant son salut qu'à un passage secret débouchant sur un véritable jardin d'Eden.
Imaginez un endroit où tout ne serait que joie, bonheur et félicité. Un choc culturel et visuel pour ces hommes rodés aux pires combats, habitués à tutoyer m'dame la mort.
Les Sans-Visages, c'est le récit d'une cohabitation improbable, mais pas que...

Mix du loup dans la bergerie et des sept mercenaires, ce récit imaginé par Pierre Dubois, scénariste émérite (Sykes, Texas Jack, le Torte...) et magnifiquement crayonné par Kas (La Fille de Paname, Halloween Blues...) séduit et l'imaginaire et les hublots, doublant ainsi le plaisir d'un lecteur qui n'en attendait pas moins.

Quel bonheur d'assister à la cohabitation de deux mondes que tout oppose, à la naissance d'une idylle, divine l'aurait même murmuré Vanessa, le tout porté par un graphisme (notamment animalier) terriblement vivant et particulièrement immersif.

Grand et bon moment !
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Un roman graphique qui tient en 99 pages et que ce soit les dessins ou les dialogues, c'est dense , touffu et parfois à la limite du confus.
Certains traits de personnages sont assez caricaturaux .
En fin d'album, le dossier graphique nous permet de retrouveret reconnaître certains des protagonistes de l'histoire.
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Ce volume me faisait de l'oeil depuis longtemps. D'abord, pour sa couverture superbe et intrigante. Ensuite, parce que c'était un one shot dans un genre qui n'en produit pas tant que cela. Enfin, parce que l'époque des guerres de religion m'intéresse beaucoup et que j'ai lu il y a un peu un autre one shot excellent sur cette même période : le maître d'armes de Xavier Dorison et Joël Parnotte.
Cette sorte de remake des 7 samouraïs (et un peu des 12 salopards) met en scène une bande de mercenaires huguenots quasiment sans foi ni loi (ils auraient été catholiques que ç'aurait été pareil, c'est l'époque qui veut ça) tombant par hasard dans une sorte de paradis perdu improbable ayant échappé aux "misères de la guerre" telles que montrées par les célèbres eaux fortes de Jacques Callot, contemporain de cette guerre de trente ans qui fut une véritable horreur (on parle de 4 à 7 millions de morts quand même).
L'introduction est très bien pensée avec ces scènes bucoliques et danses macabres en pleine page dessinées un peu dans le style de l'époque. Les différents personnages de la bande de mercenaires, s'ils sont très reconnaissables tant qu'ils portent leurs masques, ne vont en fait pas les porter longtemps, et dès lors qu'ils vivent à visage découvert, on a malheureusement tendance à les confondre, ce qui nuit à la fluidité narrative.
Si le scénario n'est pas d'une originalité à toute épreuve, le dessin fait le job et réussit à mettre un peu de poésie autour de ce fameux cycle des saisons, si important dans cette communauté coupée du monde qui vit un peu à la manière des anciens païens et des druides, tout en devenant sombre et sans concessions dans les scènes d'affrontement qui sont plutôt bien troussées, sauf à la fin qui est, malheureusement, passablement bordélique, et trop vite expédiée.
En somme, une très bonne idée qui n'a peut-être pas été exploitée à fond, la faute peut-être aussi à un trop grand nombre de personnages à exploiter pour "seulement" 90 pages, au détriment de leur profondeur. Il faut reconnaître que c'était tentant de mettre en scène tous ces "masques."
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L'album étant lu en numérique je ne parlerais pas de l'édition. Je préciserais seulement deux choses: d'une part si certains albums se lisent très bien en numérique, du fait des dessins très fouillés, colorés je pense que celui-ci gagne particulièrement à être lu en album papier. Par ailleurs, je le précise presque à chacune de mes lectures Signé, je déplore vraiment que cette collection prestigieuse destinée à l'origine à publier des One-Shot exceptionnels comme le Western de Rosinski-Van Hamme, soit devenue une simple collection où des auteurs ont leurs habitudes, tels le très bon Pierre Dubois, mais également des Hermann ou Warnauts et Raives. Cela ne veut pas dire que tous ces albums sont mauvais, mais que le prestige initial de la collection fausse un peu l'a-priori du lecteur en diluant l'aspect exceptionnel.

La guerre de trente-ans fut l'une des plus sanglantes de l'histoire moderne. Sur des terres germaniques ravagées par cette guerre entre catholiques et protestants, une horde de mercenaires va se retrouver piégée dans une vallée qui ressemble à un paradis hors du temps. Là ils se retrouveront confrontés à des choix entre l'accès à l'humanité ou le maintien des pulsions sauvages qui les ont menées pendant des années…

Je découvre avec cet album un auteur, Kas, dont le style me rappelle rapidement un certain Rosinski. Ce n'est pas un hasard puisque, polonais comme le maître, il a pris sa suite sur la série Hans. L'on sent bien la filiation mais surtout une esthétique faite de grande maîtrise visuelle qui s'échappe de l'académisme du dessin de BD avec un rendu crayonné qui crée une ambiance dynamique et vivante. On pourra juger le traitement des filles un peu manichéen avec ces amazones aux lèvres sur-pulpeuses et aux yeux proches du manga, mais le tout à une grande élégance, notamment dans une mise en couleur très détaillée. Je ne suis d'ailleurs pas du tout certain que les planches aient la même force en noir et blanc du fait d'un encrage très léger et le rôle de la couleur d'habiller une multitudes de traits qui donnent une texture aux formes. le dessinateur nous propose ainsi un vrai régale pour les yeux tout au long de ces quatre-vingt pages très bien tenues.

Après une introduction puissante reprenant l'iconographie de la peinture du Moyen-Age avec ces scènes de vie rurale foisonnante ainsi que ces danses macabres qu'utilise avec tant de talent un Olivier Ledroit, j'ai été surpris de tomber dans une sorte de BD glorifiant un paganisme gaulois avec ses paysans joyeux dont la vie est rythmée par les saisons. C'est un peu kitsch, probablement assumé pour créer le décalage avec la brutalité sombre des Sans-visages. Ce ne sont pas les meilleurs passages de l'album mais l'on comprend le sens du message et vers où l'on va. Ainsi l'ambiance Horde sauvage avec cette bande de Ronins européens ne dure guère, ce qui peut troubler au regarde, notamment de la très belle couverture qui s'incarne dans les premières pages rageuses. Personnellement je m'attendais plus à une ambiance sombre à la Après l'enfer. le travail de design vraiment réussi sur les personnages de la troupe (on en voit les recherches détaillées dans le cahier graphique final) est finalement très peu utilisé puisque dès le premier quart de l'album on se retrouve avec des guerriers à la moustache mousquetaire et à l'habit huguenot, assez classiques dans la BD d'époque, mais surtout les masques si marquants sur les premières ages disparaissent.[...]

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Dès que j'ai vu que Dubois était l'un des auteurs de cette BD, je n'ai eu aucune doute sur le fait qu'elle allait me plaire ! Pourquoi ? Parce que nous l'avons découvert avec Sykes et Texas Jack et nous avions été conquis !!!

Ici, les auteurs sortent un peu des sentiers battus, on s'attend à une BD historique mais au final ce n'est pas le cas ! On quitte la vérité historique pour entrer dans un monde fantastique, imaginaire et quelque peu féérique si j'ose. Cette épopée des Sans-Visages est très romanesque, et c'est tellement bien fait que l'on est obligés d'adhérer. On a une véritable opposition entre le chevalier en armure, violent, barbare et ce jardin d'Eden où la population est joyeuse. Cette opposition se remarque jusque dans les dessins lorsque l'on se retrouve au sein de la vallée, les couleurs sont plus pâles, plus apaisées on sent que l'on quitte le décor apocalyptique du début de l'album, c'est vraiment très réussi ! Au niveau du graphisme, les dessins regorgent de détails et sont vraiment très bien faits, c'est très soigné – il n'y a qu'à regarder le cahier graphique qui se trouve à la fin de l'album et on remarque la qualité du travail réalisé par les auteurs -, bref tout ce que j'aime !

Côté scénario, c'est très bien ficelé ! Je ne veux pas trop en dire mais je peux vous dire qu'il y a du rythme, de la violence et même un brin d'amour ! On a certes affaire à une bande sanguinaire mais l'auteur arrive nous montrer que pour certains, sous leur masque, ils ont un coeur énorme et une grande bonté d'âme. J'ai vraiment voyagé lors de la lecture de cet album entre la réalité et un monde imaginaire, impossible de le lâcher, impossible de ne pas savoir comment se dénoue cette histoire…

Allez, laissez-vous séduire, vous ne serez pas déçus !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Avis tout personnel : Personnages peu sympathiques et caricaturaux, dessin touffu et un peu chargé, je dois avouer que je ne suis jamais rentré dans cette histoire même si elle présentait toutes les caractéristiques d'une bonne BD d'aventures.
Désolée.
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Un conte plein de rebondissements, aux illustrations riantes très biens servies par une magnifiques colorisations. On regrettera cependant un léger manque de soin aux expressions des personnages et des ellipses temporelles multiples dans la seconde partie du récit qui, si elles servent globalement l'intrigue, nuisent à l'attachement aux personnages. On frôle parfois la fantasy mais toujours avec une délicatesse propre à l'auteur, éminent spécialiste du genre.
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