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Critique de MuesliRockwell


J'ai toujours envie de faire lire les livres de Dubosc tant elle aime à traiter de sujets délicats d'une façon à la fois sincère, crue et rassurante : Alzheimer et la perte de sa mère avec "Koumiko", les exclus sociaux avec "Le Dessin des routes" et "La Fille derrière le comptoir"... C'est ce qui m'a attirée dans sa "Nuit synthétique" où elle parle cette fois du désir hétérosexuel féminin, à la façon dont Despentes parle de la violence féminine : sans filtre ni chichi. Les mots sont simples, le style efficace et l'identification fonctionne à plein. Longtemps ignoré, travesti, moqué, ce désir devient réaliste et enfin, on entend la voix d'une femme parler des plans culs et autre glauqueries que les hommes proposent en guise de belles histoires et comme manifestation de leur liberté sexuelle. Elle se positionne en responsabilité, démonte les rouages du jeu de séduction en les exposant, se laisse convaincre pour la beauté du jeu et surtout pour vibrer, parce que la vie sert à ça. Comme dans chacun de ses ouvrages précédents, Dubosc décrit une femme qui assume ce que la société pourrait qualifier de faiblesse, sorte d'Emma Bovary moderne que même la lâcheté des hommes n'arrive pas à entraver dans sa jubilation. Clea, héroïne sensible et forte, nous ressemble et elle dépasse tout sans grâce ni gloire mais avec un courage et une vitalité empouvoirants.
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