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EAN : 9782918804581
Rue des Promenades (28/08/2018)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Cléa a rencontré Oscar un soir en sortant d'une fête. Deux ans plus tard, son amour pour lui s'essouffle, sans qu'elle parvienne à le quitter - sans qu'elle veuille réellement le quitter -, et elle est tiraillée par l'attirance qu'elle ressent pour d'autres hommes. Un jour, au travail, elle rencontre Julien, pour qui elle éprouve un désir qui la submerge. Il n'est pas vraiment beau, pas vraiment intéressant et malgré tout, il lui plaît. Elle débute avec lui une hist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Comme on l'aime ce roman !! Serré et fort comme un café ! Prolonger le plus longtemps possible cette « Nuit synthétique ». Rester ainsi immobile, dans cette écoute d'Anna Dubosc, qui connait Cléa jusqu'au bout de ses doigts. Il y a des plumes qui ne trompent pas. Etonnamment constante et fidèle, dans une trame familière où l'on sent la beauté d'une écriture enfouie dans la tiédeur d'un oreiller . Anna Dubosc délivre avec conviction une histoire qui semble lui coller à la peau. On reconnaît le style (cher à Koumiko) (Premier Prix Hors Concours 2016), et la personnalité fervente de l'auteure. La teneur altruiste des lignes qui prend le pouvoir et rend magique une lecture attentive. On est bien, là, à l'écoute des émois qui prennent sens. Comme à l'instar d'un lecteur qui pénètre au travers du miroir tendu par l'auteure. Cléa est une sacrée belle personne, attachante, fraternelle, fusionnelle mais incomprise. Elle se cherche dans les nuances synthétiques de cette nuit qui se confond avec le jour. Elle a faim d'amour, de feu, de larmes de vie. Elle voudrait toujours tendre des morceaux de pain aux oiseaux éperdus. Elle voudrait sauter dans les flaques. Jouer à s'émanciper en femme guerrière. Jeter des regards au –dessus des êtres et se risquer jusqu'aux confins des corps affolés. Brusquer l'autre .Etreindre la fusion d'une commune osmose. Plus Cléa s'égare dans les ruelles trompeuses, plus le lecteur à envie de lui glisser un imperméable sur ses épaules afin de contrer la pluie de détresse qui s'abat insidieuse sur elle. « Nuit synthétique » est un roman unique. Il vibre, s'agite. C'est un roman qui déroule le tapis rouge des sentiments . Il honore la sincérité et fait la part belle à la tendresse. Il ose s'affronter à la vérité. Profond il encense les sentiments en hédonistes échappées. Ce livre est beau comme une promesse. Il donne à voir ce que « Nuit synthétique » offre au réel de la vie d'une femme qu'on aime de toutes ses forces jusqu'au point final, et bien après. Publié par les majeures « Rue des Promenades », ce roman est un bol d'air frais. Brillant , il est dans la cour des Grands et c'est une sacrée fierté !!!. A lire par tous les temps et à toute heure , mais la nuit c'est encore mieux !!!

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J'ai toujours envie de faire lire les livres de Dubosc tant elle aime à traiter de sujets délicats d'une façon à la fois sincère, crue et rassurante : Alzheimer et la perte de sa mère avec "Koumiko", les exclus sociaux avec "Le Dessin des routes" et "La Fille derrière le comptoir"... C'est ce qui m'a attirée dans sa "Nuit synthétique" où elle parle cette fois du désir hétérosexuel féminin, à la façon dont Despentes parle de la violence féminine : sans filtre ni chichi. Les mots sont simples, le style efficace et l'identification fonctionne à plein. Longtemps ignoré, travesti, moqué, ce désir devient réaliste et enfin, on entend la voix d'une femme parler des plans culs et autre glauqueries que les hommes proposent en guise de belles histoires et comme manifestation de leur liberté sexuelle. Elle se positionne en responsabilité, démonte les rouages du jeu de séduction en les exposant, se laisse convaincre pour la beauté du jeu et surtout pour vibrer, parce que la vie sert à ça. Comme dans chacun de ses ouvrages précédents, Dubosc décrit une femme qui assume ce que la société pourrait qualifier de faiblesse, sorte d'Emma Bovary moderne que même la lâcheté des hommes n'arrive pas à entraver dans sa jubilation. Clea, héroïne sensible et forte, nous ressemble et elle dépasse tout sans grâce ni gloire mais avec un courage et une vitalité empouvoirants.
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Anna Dubosc entre dans la tête d'une femme passionnée et libre dans ses pulsions, ses désirs. Cléa parle sans retenue de ses relations amoureuses avec les hommes qui l'attirent. Elle suit ou provoque et... l'assume entièrement. Il y a des amours éphémères avec Julien et la rencontre avec François sur Facebook, il y a surtout Oscar, le compagnon "officiel", un bastion solide, une sorte d'assurance qui l'attend avec fidélité et la recueille quand tout s'écroule. Cléa, affamée d'amour, vit ses aventures à fond, jusqu'à la dépendance totale, la toxicité.
Le style cru du roman correspond au personnage libre et mis à nu. Direct, très féminin.
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Éros au 21ème siècle ne sait plus où donner de la tête, et la perd parfois, quitte à ce que ne soit que pour une illusion.

Le désir féminin, débarrassé des vieilles hardes des amours romantiques d'un autre temps n'a rien à envier aux, parfois, glauques pulsions masculines. Tirer un trait sur ce qui fut ou tirer un coup résulte d'une même tentation d'autre chose.

La narratrice, Cléa, jeune femme singulière aux désirs flous, dérive entre l'un et l'autre de ses amants, entre désir et répulsion, légèreté et urgence.

L'écriture d'Anna Dubosc rend parfaitement cet état vacillant et toujours en mouvement de son personnage. Cru et direct, le style de l'auteur est fait de phrases courtes et percutantes, au plus près des sentiments de la narratrice.

Son désir sans fin, à jamais inassouvi, gonflé de ses contradictions, complexifie encore ces relations amoureuses dont aucune ne peut répondre pleinement à ses attentes.

c'est un livre nerveux que nous propose les éditions Rue des Promenades pour cette rentrée littéraire. Des sentiments simples pourtant, mais souvent contradictoires, et une vie somme toute assez banale se transforme en océan d'incertitude. C'est gracieux et brutal, ça nous parle de nous.

A lire d'une traite.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quand on se désamoure, tout est désamour, c'est fractal.
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