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Critique de Eve-Yeshe


Anaïs est inquiète car elle n'a pas de nouvelles de sa soeur Esther depuis quelques jours, après une dispute en famille. Elle décide de se rendre chez elle, car elle a ses clés, mais chose étrange Esther a disparu, en laissant derrière elle son sac, ses clés de voiture, ses papiers, et son téléphone ainsi qu'un message curieux demandant de ne pas la chercher. Doutant même qu'il s'agisse de son écriture, Anaïs fait appel à Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon.

Tout ce que l'on sait à propos d'Anaïs, c'est sa méfiance vis-à-vis des hommes, sa vie en solitaire depuis qu'elle a mis fin à sa relation avec son petit ami. Est-il responsable de sa disparition ?

L'enquête piétine pendant plusieurs mois. Un matin, un jeune artiste, Mathéo qui se rend dans une usine désaffectée pour faire des photos, tombe sur une femme pendue. Anaïs ? Que nenni, il s'agit d'une autre jeune femme, tondue, la langue coupée et cautérisée de manière barbare, dans la poche de sa combinaison violette, une paire de ciseaux maculée de son sang, et pas d'autres empreintes.

Quelques temps plus tard, une autre jeune femme est retrouvée, pendue, combinaison violente, crâne rasé, langue coupée…

Une enquête qui va s'emballer, car désormais on sait qu'il y a un tueur en série dans les parages. On entre au passage, dans la vie privée du fort sympathique commandant Missot, dont l'amour du métier a conduit sa famille au divorce, en passant pas les kilos en trop, à force de manger n'importe comment et surtout une inquiétude pointe à l'horizon : sa fille ne mange pratiquement plus et sombre dans l'anorexie et ne veut pas parler de son mal-être.

Chrystel Duchamp nous entraîne sue des disparitions de jeunes femmes, toutes victimes de harcèlement, viols et autres maltraitances, sur fond de maladie de l'ergot de seigle qui s'abat dans une région. Elle n'hésite pas à aborder les difficultés des policiers surchargés par la paperasse, au détriment de l'action sur le terrain, des dépressions, du taux de suicide…

Elle traite très bien son sujet, avec le féminisme et ses dérives possibles, la misandrie aussi car les extrêmes sont parfois des deux côtés, avec un récit passionnant, au rythme enjolivé, comme à son habitude et un sujet bien maîtrisé, documenté.

J'ai aimé me promener avec Thomas dans certains quartiers de Lyon, ou Saint-Etienne, et revoir le Plateau d'Assy avec ses sanatoriums à l'abandon, etc… bref, un petit hommage à ma région.

J'ai découvert Chrystel Duchamp avec « L'art du meurtre » que j'ai beaucoup aimé, puis « le sang des Belasko » et ce troisième opus m'a tout autant passionnée. Il n'était disponible au téléchargement que pendant dix jours, alors précipitation et aussitôt téléchargé, aussitôt lu bien-sûr !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions de l'Archipel qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume d'une auteure que j'apprécie beaucoup.
#DÉLIVRENOUSDUMAL #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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