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Critique de Eve-Yeshe


André, le chef de la famille Belasko vient de mourir d'un cancer, quelques mois après le suicide de sa femme. Les cinq enfants du clan sont donc réunis pour prendre connaissance du testament. Ils arrivent, chacun à leur tour à la vieille demeure familiale, La Casa Belasko, immense ancienne toute de pierres construites, avec d'immenses baies vitrées pour être en communion avec la Nature, essentiellement le parc.

Déjà, un évènement n'augure rien de bon, Solène qui conduit sans regarder la route, comme à son habitude, (à chaque accident, les parents achetaient sans sourciller une nouvelle voiture, alors qu'elle ne fait rien de sa vie, assistée en permanence, le travail c'est trop pénible pour elle !). Bref, elle heurte une biche que, Garance, sa soeur tente de secourir en vain ; elle est donc obligée d'abréger ses souffrances.

Les deux fils aînés, Philippe et Mathieu, sont déjà arrivés à la maison : ils se haïssent car Philippe, coureur de jupons a culbuté sa belle-soeur, la femme de Mathieu, lors d'un mariage. Il s'agit de marquer son territoire en occupant les lieux en premier : bataille de testostérone en vue. le petit dernier, David, tente de rester discret, comme s'il n'était pas concerné.

Le patriarche a laissé une lettre, où il affirme que sa femme ne s'est pas suicidée mais qu'il s'agit d'un meurtre, et la lettre est parsemée de fines allusions qui vont mettre le feu aux poudres et tout va exploser entre les frères et soeurs.

J'ai beaucoup aimé ce roman noir, huis clos, où va se dérouler la tragédie : la maison a été cambriolée autrefois et le patriarche a fait installer des caméras partout, des cartes magnétiques pour ouvrir les portes, alors que la fermeture des volets électriques est pilotée à distance… Enfermés, pris au piège, pour le pire…

Chrystel Duchamp nous manipule avec brio, on se laisse emporter par l'histoire, sur fond de jalousie, haine, trahisons, rancunes de toutes sortes, avec des secrets de famille enfouis. Chacun des enfants s'exprime à son tour, pour révéler tel ou tel détail explosif, et en alternance, un policier, le capitaine Jouvry, enquête, c'est d'ailleurs avec lui que démarre le premier chapitre, un des enfants est interrogé, on le sait dès le départ, mais impossible de deviner de qui il s'agit, l'auteure ne sème aucun indice, on peut chercher dans la construction si c'est au masculin ou au féminin : rien

J'ai bien aimé aussi la manière dont la maison elle-même témoigne, raconte ce qu'elle a vécu.

J'ai découvert Chrystel Duchamp avec « L'art du meurtre » qui m'avait déjà enthousiasmée alors quand NetGalley a proposé ce deuxième opus de l'auteure, il m'a été impossible de résister. J'attends le suivant avec impatience, car les intrigues sont originales, très fouillées, et l'auteure surprend toujours, n'est jamais là où on l'attend.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions de l'Archipel qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver son auteure avec un immense plaisir.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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