Quel plaisir de retrouver la plume de
Diane DUCRET après :
Les indésirables, un énorme coup de coeur
La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose,
et de découvrir qu'elle puisse s'inviter dans tous les registres littéraires avec talent.
Les contes philosophiques, je les aime pour les messages qu'ils véhiculent.
Là, à travers le parcours initiatique d'une adolescent, l'écrivaine donne à voir la capacité de chacun à prendre son destin à bras le corps, repousser les limites, s'ouvrir au monde.
Le jeune homme est en quête de l'océan, cet élément naturel fantasmé qu'il se fixe comme objectif d'atteindre. Il va ainsi naviguer sur le fleuve Yang Tsé, atteindre Shanghai, monter à bord d'un navire à destination de la Mer Méditerranée pour arriver en France.
Le chemin est semé de belles rencontres. Cette fable, c'est aussi le moyen de se réconcilier avec l'Homme. En pleine Guerre d'Ukraine, qu'il est bon d'imaginer encore pouvoir compter sur de belles âmes.
Mais là où
Diane DUCRET excelle, c'est dans le rapport à l'eau, le flux et le reflux, les vagues. Comme j'ai aimé ces passages où l'écrivaine décrit l'apprentissage de l'océan par un adolescent qui a encore tout à apprendre, y compris dans sa confrontation avec Dame Nature.
La métaphore était trop belle avec le coeur de ce récit, la découverte de soi.
Dans une prose un brin mystique traversée par la sagesse maoïste,
Diane DUCRET nous fait réfléchir sur notre rapport u monde, notre relation singulière aux autres, la force et la puissance qui en découlent.
La plume est éminemment poétique, tendre et délicate.