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Critique de LVI


Les portes étroites et les espaces infinis !


Ana Mirallès est une illustratrice et dessinatrice de BD espagnole née en 59, qui travaille régulièrement avec son compatriote et compagnon Emilio Ruiz. Ensemble ils ont signé l'album érotico-pornographique ‘Corps à corps' (1991), après quoi elle a fait paraître durant ces mêmes années 90, la trilogie ‘Eva Medusa' avec la collaboration d'Antonio Segura, puis à nouveau avec son compagnon Emilio Ruiz, le triptyque ‘A la recherche de la licorne'. Mais ce n'est qu'en 2001 que celle qui sait si bien éveiller et entretenir nos fantasmes, et pour une fois les femmes devraient y trouver leur compte, a vraiment cartonné grâce à la formidable série ‘Djinn' scénarisée par le Français Jean Dufaux. Et tout en continuant de travailler sur ‘Djinn', elle a lancé en 2011 une toute nouvelle série, avec Emilio Ruiz, ‘Murraqqa'', dont l'action se déroule à la cour de l'empereur moghol Jahangir au XVII° siècle.


Djinn' est une saga qui comprend, à l'heure actuelle, 3 cycles :


- le cycle ottoman de 4 volumes + 1 artbook


- le cycle africain de 5 volumes + 1 artbook


- le cycle indien qui comprend pour le moment 1 volume


Djinn 5 : Africa' (2005) - 46 pages en couleur directe (ce qui nous vaut de belles aquarelles) :


Nous retrouvons Lord et Lady Nelson et Jade et leur enfant après guerre. Riches du trésor du Sultan noir, ils entament un tour du monde qui les conduit, dans un premier temps, en Afrique noire. Jade y est très vite remarquée : elle porte à l'oreille une perle noire qui est en fait celle d'Anaktu, la déesse des fièvres, volée autrefois par les hommes du Sultan. Ce que Jade ignore, c'est que les Orushi, les anciens disciples d'Anaktu, ont pris le sentier de la guerre, avec pour objectif de chasser définitivement les blancs qu'ils massacrent allégrement. Persuadés que Jade est la réincarnation de leur déesse, les Orushi l'enlèvent…


Djinn - le deuxième cycle' est une fresque sur la fin d'une autre époque, celle des colonies. Et c'est bien sûr aussi une nouvelle réflexion sur les jeux de pouvoir : qui, du colonisateur ou du colonisé, le détient, d'autant plus que c'est le corps de la Femme qui restera toujours le pouvoir suprême devant lequel l'Homme ne pourra s'empêcher de plier. ‘Djinn' est une porte ouverte sur les fantasmes, un caillou dans les eaux dormantes de nos libidos. Et si vous preniez un peu de ce puissant aphrodisiaque ?
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