Si les premières phrases donnent une impression positive, témoignant l'attachement du narrateur à la maison qu'il nous décrit, et dans la quelle il a passé beaucoup de temps, l'ambiance change rapidement. La maison est en vente, et finalement notre narrateur ressasse des idées noires. Malgré la présence silencieuse de sa compagne encore endormie, les souvenirs font surface et peu à peu le lecteur découvrira l'ampleur du drame qui a marqué la famille à tout jamais.
Cette sombre histoire de féminicide est contée avec une détermination farouche, à la limite de la violence. La colère est justifiée et même nécessaire, tant le silence est délétère lorsqu'il s'octroie l'alibi du chagrin. L'écriture virtuose nous embarque une spirale infernale, que
Philippe Besson avait abordé dans «
Ceci n'est pas un fait divers », à cette différence que le narrateur n'a pas assisté à la scène qui a tout fait basculé. Mais le non-dit n'est -il pas aussi pénalisant ?
Ce cri de rage est très émouvant, les questions posées, même si elles sont récurrentes dans ce genre d'affaire, émergentde ce récit écrit à fleur de peau, avec une violence que l'on craint parfois de voir prendre le pas sur la réflexion au risque de reproduire le schéma d'un passé destructeur.
Un premier roman marquant sur un sujet hélas bien ancré dans la réalité.
Merci à Netgalley et aux éditions Stock
200 pages Stock 3 Janvier 2024
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Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance
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