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Critique de Natalivre


Est-ce qu'on peut réellement mourir de chagrin, le coeur brisé ?

C'est ce qui se dit depuis fort longtemps de l'arrière grand-mère de la narratrice. Anne Décimus serait morte de chagrin à la suite du décès de son mari. Mais quand sa petite fille devenue adulte se penche sur la vie de cette bisaïeule, elle découvre qu'elle a vécu beaucoup plus longtemps qu'il ne se dit, et qu'elle a passé 38 ans au Château Picon, un asile, devenu depuis 1970 l'hôpital psychiatrique Charles Perrens à Bordeaux.

Entre légende et vérité, un océan que la narratrice franchit. Pendant quelques années, elle va tenter de reconstituer la vie d'enfermement de son arrière grand-mère dont personne dans la famille ne semble connaître l'existence. A force de persévérance, sa ténacité va finir par payer.

C'est un récit familial qui se passe dans ma région, petit bonus pour moi, la région bordelaise. La narratrice redonne un peu de vie à son ancêtre qui durant 38 ans en a manqué, ayant dû subir un enfermement permanent comme il était coutume à l'époque pour beaucoup de malades psychiatriques, faute de soins adaptés.

A la suite de recherches, l'autrice profite de cette histoire pour faire une petite rétrospective de l'évolution de la psychiatrie, succincte mais intéressante.

C'est un ouvrage bien écrit qui rend un joli hommage, tendre et émouvant à sa bisaïeule et en élargissant, à toutes les personnes se retrouvant privées de liberté et dont les souffrances psychiques extrêmes ne pouvaient pas être soulagées comme il aurait fallu.

Un récit poignant, une belle découverte.

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