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Critique de LePamplemousse


Le 28 mai 1934 Elzire Dionne donna naissance non pas à un joli bébé, ni à deux ou trois, ce qui aurait déjà été bien compliqué pour cette jeune maman de cinq enfants, mais à cinq petites filles. Les premiers jours furent critiques, les petites étant nées prématurées, mais finalement, les cinq petites filles survécurent. Et la vie de cette famille canadienne ne fut plus jamais la même. Un grand cirque médiatique se mit en marche.

L'auteur nous raconte une partie de la vie d'Yvonne, Annette, Cécile, Emilie et Marie, des bébés retirés à leurs parents « pour leur bien », médiatisées, objets de bien des convoitises financières, exposées au public comme des curiosités, passant une grosse partie de leur petite enfance sous cloche, sous la surveillance constante d'infirmières.
Le récit est un mélange entre le journal d'une des infirmières, les pensées et les sensations d'Yvonne, l'aînée des quintuplées et la vie de deux gamines d'un village voisin qui ont un regard critique sur la médiatisation des petites.
J'ai bien aimé ce roman même s'il est un peu léger, les pensées ou les réflexions ne sont jamais très poussées, mais cela suffit à donner une idée de la vie hors norme de ces petites.
La médiatisation des petites filles et leurs vies passées en dehors de leur famille semble avoir été une grosse erreur, elles en témoignèrent étant adultes, mais cela ne semble pas avoir suffisamment marqué les esprits car 80 ans plus tard, le même phénomène de surmédiatisation se reproduit encore et encore, au risque de bien des vies gâchées.
Le roman raconte surtout l'enfance des filles, on sait ce qu'elles deviendront adultes, mais cette partie est juste mentionnée très rapidement en quelques pages. J'ai trouvé dommage de n'avoir pas abordé les soucis de santé des petites, surtout quand on sait que l'une d'entre elle mourut à l'âge de 20 ans, mais il est vrai que le roman est à destination d'un public jeunesse. L'exploitation financière des petites, les abus sexuels dont elles dirent avoir été victimes et leur pauvreté à la fin de leur vie ne sont pas évoqués non plus dans le roman.
Le roman « La faille en toute chose » de Louise Penny mentionne l'existence de ces célèbres quintuplées et apporte une vision différente de leurs vies.
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Syros pour cet envoi.
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