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Critique de NicolaK


Vous avez raison ! Je sais que vous avez raison.
Il faut que je rassemble mon courage et mon demi-neurone et que j'écrive une bafouille sur ce roman.

Mais voyez-vous, je suis perplexe, déchirée, et tout plein de trucs à la fois, ce qui m'arrive rarement, du moins à ce point.
Je vais finir par la cracher, ma Valda (expression de grand-mère à réemployer de toute urgence, d'après un journal dont je tairai le nom).

Me revoilà donc en 1798, en compagnie de la Pâqueline, mère de Victor (L'embaumeur), qui se retrouve en prison, suite à ce que vous ne savez pas si vous n'avez pas lu le bouquin.
Après, ce n'est pas un spoiler vu que le bouquin en question commence par l'interrogatoire dudit Victor.

Forcément, après le témoignage de son fils, son sort n'est pas enviable.
On l'insulte, on lui balance des pierres, on la regarde d'un sale oeil, aucun commerçant ne veut plus la servir..
Les mioches ont cassé les carreaux de sa cuisine, ses locataires ont déménagé, et cerise sur le gâteau, sa maison a fini en cendres, suite à un incendie malencontreux.

Voilà notre Pâqueline dehors, en plein hiver sinon ce serait moins drôle...

Une idée lui vint subitement, le luxueux appartement de Victor est vide.
Elle va donc s'y réfugier, avec son paon (on a l'animal de compagnie qu'on peut).

Dans l'appartement de son fils, je vous passe les détails de ses actions que ne manquent pas de piquant, l'essentiel étant qu'elle écrit son histoire sur tous les murs, à l'intentioin de Victor. Pour qu'il connaisse son passé et sache enfin pourquoi elle est ce qu'elle est.
Dans ce récit, nous voyageons alternativement dans l'enfance / adolescence et le présent de Pâqueline, avec des incursions en prison auprès de Victor.

La plume d'Isabelle Duquesnoy est toujours aussi magnifique, mais cette fois ça ne m'a pas suffi.

L'histoire de Pâqueline aurait pu m'arracher des torrents de larmes, mais si j'ai apprécié les passages sur son enfance, je n'ai rien ressenti. Aucune émotion.
Et la narration de son présent m'a passablement gonflée.

En gros, je me suis ennuyée, quand je n'étais pas révoltée par les actes portés à ma connaissance.
Les animaux ne sont pas épargnés, de surcroît !
J'ai souvent été horrifiée, ce qui explique que mon empathie ait pris un autre bateau.

Mais... parce qu'il y a un mais, d'un coup sur la fin, l'autrice m'a chopée en beauté.
Les émotions m'ont submergée et le final est plus que remarquable.

Voilà pourquoi je doute. 480 pages de lecture fastidieuse pour être bouleversée à la lecture des 50 pages finales, c'est un peu limite.

Je sais que je vais à contre-courant puisque beaucoup de mes amis ont adoré ce livre, mais voilà, il est passé à côté.
Enchantée par quelques passages, écoeurée par d'autres, indifférente sur la majeure partie.

Je vous conseille néanmoins de lire ce livre sans vous fier à mon avis, le fait que je n'aie pas été touchée étant très personnel, et je ne peux nier l'intérêt intrinsèque du récit.
La plongée dans le Paris d'antan très détaillé est également un point positif.
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