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Citations sur La Pâqueline ou les mémoires d'une mère monstrueuse (46)

- Ne fais pas cette tête de manche à couilles, lui asséna-t-elle. Ça ne marche pas avec moi, je te connais par cœur : c'est moi qui t'ai tricoté.
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Je garde en mémoire le souvenir d’une énorme cargaison de Noirs que l’armateur se lamentait d’avoir perdue, ces gens capturés et enchaînés étaient morts les uns après les autres durant la traversée. La saleté avait causé une épidémie de fièvre dont les passagers avaient tous souffert, sans que nul n’ait pu les en guérir. Sur les cinq cents Noirs que le capitaine se vantait d’avoir entassés dans les cales du navire, il n’en restait que vingt-trois, dont la santé semblait chancelante.
– Allez-vous en acheter un, Monsieur Delamarre ?
– Ici, on ne les paie pas en argent, répondit-il. On les échange contre des marchandises plus onéreuses. Je doute que mes plantes médicinales intéressent cet armateur…
– Et que deviennent ces gens, une fois qu’ils ont été choisis par quelqu’un ?
– Ils sont utilisés comme domestiques, mais ils ne sont pas payés. C’est un comportement que je réprouve, même si Voltaire lui-même n’y voit rien de mal. D’ailleurs on raconte qu’il a investi une petite fortune dans un navire négrier ; je t’avoue que, après avoir lu son majestueux Traité sur la tolérance, je ne comprends plus les raisonnements de ce grand esprit.
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Quand on a toute sa vie un balai dans le fion, on ne se plaint pas de la poussière. (p. 225)
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Victor, tu m’as souvent prise pour une folle, sans cœur ni cervelle, mais ne t’y trompe pas : ce que mes yeux et mon nez ont perçu reste à jamais gravé dans ma mémoire. À cet instant même, alors que je griffonne ces lignes sur les murs de ton appartement, je suis capable de réciter d’un souffle la consigne de mon oncle à onze personnes qu’il a guéries de la vérole. « L’homme est la plus noble des créatures, et ses excréments ont une propriété merveilleuse pour guérir de nombreuses maladies. Les déchets d’un jeune homme roux, doté d’un caractère docile et bien nourri, constituent des remèdes divins. Après lui avoir fait boire un tonnelet de bière, on recueillera ses fèces que l’on mélangera d’autant de miel ; avalé comme un sirop d’opiat, ce jus fait passer les maux de poitrine, cicatrise les plaies et guérit les ulcères. »
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Si Dieu existait, répondis-je, il n’aurait pas tué ma mère et il n’aurait pas fait mourir son enfant. Pourquoi irais-je m’user les genoux à prier quelqu’un qui m’a tout pris ? (p.298)
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Qui n'a pas vécu le mois d'avril en Normandie ne connaît pas le printemps.
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Nous longeâmes la rue Saint-Jacques-de-la-Boucherie, où l’on proposait des locations à la verticale : une cuisine en bas et une chambre au dernier étage, sous les combles. Paiement du loyer d’avance et interdiction de s’aviner ou d’entreposer ses affaires dans l’escalier commun. J’avais oublié l’amabilité légendaire du Parisien se méfiant du paysan aux habits usés, de l’étranger au teint olivâtre, des chiens galeux comme des chats errants, des femmes sans escorte, des aigrefins sans panache, des boutons, cloques, bubons et pustules du mendiant, du vin trop clair et de la bière sans mousse, du pain sans farine et des figures sans fards. »
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Elle comprit comment ce ministre de Dieu distribuait bons points et pardons à ses brebis baveuses : un ragoût de fouine, en échange de son indulgence pour une mauvaise action. Une tarte aux nèfles en absolution d’une galipette dans les fourrés. Son curé avait une grosse bedaine : la paroisse était une pécheresse profitable.
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Pourrait-il croire, ce cher fils, que, durant mon enfance, je ne connaissais pas les serviettes de toilette ? J’utilisais un frottoir en peau de bête, afin de gratter mes bras et faire tomber ma crasse en petites boulettes oblongues. Après quoi, je changeais de chemise et me coulais dans l’une de mes deux robes. Ce qui dépassait de mes vêtements pouvait être passé à l’eau : mes mains, mon visage et mes pieds. Je ne me lavais jamais les cheveux, on m’avait affirmé que cela risquait de me rendre chauve. Ma mère enduisait mes boucles d’une “cire d’Espagne” dont les effluves de jonquille et de cannelle embaumaient la maison.
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- Tu t'es bien occupé de mon fils. Tu trouves qu'il me ressemble ?
- Oui, mais c'est pas grave.
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