À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Isabelle Duquesnoy vous présente son ouvrage "La chambre des diablesses" aux éditions Robert Laffont.
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Note de musique : © mollat
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- Est-ce qu'ils dévorent des enfants ?
- Ils sont inoffensifs, assurait-elle d'un ton bienveillant. Et ils adorent les caresses. Veux-tu caresser mes saint-bernard ?
- Oh, oui ! Mais je ne m'appelle pas Bernard.
Deuxième partie
-chap 28 - p. 173 -
Je ne connais personne qui vous puisse aider. Je vends des remèdes de bonne fame*, des prières et des calculs astrologiques.
*. Fame : du latin fama, signifiant ''réputation". L'expression "remède de bonne fame" est devenue "de bonne femme" par déformation.
Deuxième Partie
Chap.22 - p.146 -
- Madaaame ! se mit à gémir Mlle des Œillets. Je subis les affres de la passion et je me lasse de vivre dans l'attente du roi. Jadis, je me contentais de lui offrir un peu de plaisir durant les grossesses et les empêchements d'Athénaïs, mais à présent qu'il me désire moins ... J'en espère davantage ! [...] Après mes services, j'ai voulu qu'il reconnaisse ma fille². L'enfant est née sous le faux nom de Louise de Maisonblanche. Il n'y a pas de raison à légitimer les enfants d'Athénaïs, et non le mien. Le roi me doit cette justice, mais il ne veut rien entendre ! A présent, c'est elle qui me dispute ses faveurs alors que ce serait mon heure d'en récolter les bénéfices.
².Parmi les descendants directs de Louis XIV et de Mlle des Œillets se trouverait le flippant Xavier Dupont de Ligonnès !
Deuxième Partie
Chap. 24 - p. 153 -
Ce soir-là, il promenait sa supériorité dans le jardin., un verre de champagne à la main, se plaisant à raconter le dernier accouchement difficile pour lequel on l'avait appelé. Deux jeunes qu’il avait formés venaient d'abandonner une femme, après avoir tiré comme des sonneurs de cloches sur l'enfant encore vivant, le premier lui ayant arraché la tête, le second, les bras et un pied. Tel un sauveur de l'humanité, M. Moriceau était arrivé le dernier, se contentant de retirer ce qu'il restait au fond de la matrice de la malheureuse, morte d'infection six jours plus tard.
-Les femmes m'offrent toute la reconnaissance que je désire prendre d'elles, osa-t-il déclarer, la bouche pleine de compote. Avant de se vanter d'accepter les remerciements en nature.
(p.245)
Ces attractions plaisaient aux femmes, même et surtout aux plus âgées. Au moins, si on ne leur faisait plus guère la cour, elles pouvaient s'adonner aux plaisirs arsouilles que leur vieillesse et leur fortune permettaient encore.
Première partie
Chap.3- p.39 -
-Catherine, il faut qu'on cause, dit-il sans y prêter attention.
-J'espère pour toi que c'est important, parce que l'eau de mon bain va refroidir...
Il se laissa distraire un instant.
-Tu prends des bains ?! Mais c'est très mauvais ! L’eau ramollit les dents et traverse la peau...
-Je fais comme tout le monde, j'en prends qu'un par an. Mais dis-moi, t'es quand même pas venu jusqu'ici à c’t’heure pour me tenir la serviette ?
(p.295)
Faites donc ici comme avec votre coquin : le jupon entre les dents et la cliquette au vent.
(p.111)
- Tes parents ont-ils été bons pour toi ? l'interrompis-je.
- Eh bien... Disons que jusqu'à l'âge de cinq ans, j'ai cru que "pousse-toi" signifiait "bonjour".
Quand on n'a rien à se reprocher, on n'a pas besoin d'aller baver chez le curé. Tu t’fais rabonnir*?
-Disons que… Il m'aide à me souvenir que nous ne sommes rien sur cette terre. Ou, plutôt, que je suis poussière et que je redeviendrai poussière.
-D'accord, dit-elle. Je préviendrai Margaux qu'elle fasse plus souvent le ménage, alors.
(p.148)
* rabonnir : rendre meilleur
Mon petit Victor, je regretterai amèrement ta compagnie, le parfum des épices que nous versions dans les pâtés pour masquer l'odeur des viandes avariées et nos mines obligées à la clientèle les jours de foire. Ces souvenirs égayeront ma vieillesse.