La librairie La Griffe Noire (2 rue de la Varenne - 94100 Saint-Maur-des-Fossés) vous donne rendez-vous ce samedi 15 avril à partir de 16h00 pour une rencontre exceptionnelle avec l'auteur Isabelle Duquesnoy.
L'occasion pour vous de découvrir 3 de ses romans, coups de coeur de la Griffe Noire...
La Chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/la-chambre-des-diablesses.html
La Pâqueline: ou les mémoires d'une mère monstrueuse de Isabelle Duquesnoy aux éditions Points
https://www.lagriffenoire.com/la-paqueline.-ou-les-memoires-d-une-mere-monstrueuse-1.html
L'Embaumeur: ou L'odieuse confession de Victor Renard de Isabelle Duquesnoy aux éditions Points
https://www.lagriffenoire.com/l-embaumeur-.-ou-l-odieuse-confession-de-victor-renard.html
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Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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- Est-ce qu'ils dévorent des enfants ?
- Ils sont inoffensifs, assurait-elle d'un ton bienveillant. Et ils adorent les caresses. Veux-tu caresser mes saint-bernard ?
- Oh, oui ! Mais je ne m'appelle pas Bernard.
Deuxième partie
-chap 28 - p. 173 -
Je ne connais personne qui vous puisse aider. Je vends des remèdes de bonne fame*, des prières et des calculs astrologiques.
*. Fame : du latin fama, signifiant ''réputation". L'expression "remède de bonne fame" est devenue "de bonne femme" par déformation.
Deuxième Partie
Chap.22 - p.146 -
- Madaaame ! se mit à gémir Mlle des Œillets. Je subis les affres de la passion et je me lasse de vivre dans l'attente du roi. Jadis, je me contentais de lui offrir un peu de plaisir durant les grossesses et les empêchements d'Athénaïs, mais à présent qu'il me désire moins ... J'en espère davantage ! [...] Après mes services, j'ai voulu qu'il reconnaisse ma fille². L'enfant est née sous le faux nom de Louise de Maisonblanche. Il n'y a pas de raison à légitimer les enfants d'Athénaïs, et non le mien. Le roi me doit cette justice, mais il ne veut rien entendre ! A présent, c'est elle qui me dispute ses faveurs alors que ce serait mon heure d'en récolter les bénéfices.
².Parmi les descendants directs de Louis XIV et de Mlle des Œillets se trouverait le flippant Xavier Dupont de Ligonnès !
Deuxième Partie
Chap. 24 - p. 153 -
Ces attractions plaisaient aux femmes, même et surtout aux plus âgées. Au moins, si on ne leur faisait plus guère la cour, elles pouvaient s'adonner aux plaisirs arsouilles que leur vieillesse et leur fortune permettaient encore.
Première partie
Chap.3- p.39 -
- Tes parents ont-ils été bons pour toi ? l'interrompis-je.
- Eh bien... Disons que jusqu'à l'âge de cinq ans, j'ai cru que "pousse-toi" signifiait "bonjour".
Mon petit Victor, je regretterai amèrement ta compagnie, le parfum des épices que nous versions dans les pâtés pour masquer l'odeur des viandes avariées et nos mines obligées à la clientèle les jours de foire. Ces souvenirs égayeront ma vieillesse.
« On a tout écrit sur ton père.
Beaucoup de louanges, autant de médisances, jusqu’aux circonstances de sa mort, qui n’ont pas suffi à calmer les calomnies .
Mais qui connaît la vérité ? . Moi seule .
Le festival Mozart, c’est moi.
Les monuments et les statues dressées dans les jardins publics , c’est moi.
Le Mozarteum de Salzbourg , c’était mon idée.
Mais qui es - tu , pour me dire que j’ai mal agi ?
Parce que tu me vois âgée, criquette et ratatinée ? » .

Giacomo se disait honoré que sa chienne ait été engrossée par le compagnon de Mozart ; il conserverait un chiot pour lui, ainsi qu’un autre pour moi. S’ensuivaient d’infinies descriptions de chaque jeune, accompagnées d’un dessin montrant bien l’emplacement des taches de brun et noir qu’ils portaient sur le dos. Il me suppliait de décider promptement mon choix, car la filiation de cette portée lui attirait de nombreuses demandes. « Chacun veut ici avoir un descendant du grand Mozart ! »
Je lui proposai de relever pour moi le plus goinfre et le plus joueur des petits et de l’offrir à la personne de son choix, avisant bien celle-ci qu’il s’agissait d’un chiot de Wolfgang Mozart, portant les mêmes traits de caractère que lui ! Tu vois, rien que l’idée d’un descendant ou d’un proche de ton père mettait le monde en transe. Cet engouement fut si rapide après sa mort que je ne parvenais pas à me raisonner : c’était injuste qu’il n’ait jamais profité – oh ! quelques mois seulement ! – de cette reconnaissance internationale.

Sous nos jupes à vertugadin, nous portons des culottes
à longues jambes, exactement comme les hommes. Ces
culottes sont attachées à une sorte de pourpoint par des
jarretières ou des ferrets. Les bas de soie d’Espagne sont
à la mode dans toute l’Europe ; nous les portons toujours
de couleur vive : jaunes, rouges, violets, verts…
Malgré la rigueur du temps et l’humidité, je chausserai
des souliers italiens à hauts talons car les souliers blancs
français ne sont plus à la mode. Mes dames de cour prétendent
que les Françaises de la haute noblesse ne portent
plus de fraise à roue de moulin autour du cou et l’ont remplacée
par un haut col en éventail, maintenu par du il de fer
et garni de dentelles de ils d’or. Généralement, au sortir de
leur carrosse, les femmes élégantes se plaquent un masque
sur le visage pour éviter de brunir ; une peau blanche
comme du lait est plus appréciée qu’un teint d’olive. Je ne
porterai pas ce masque pour une simple raison : le climat
orageux d’aujourd’hui annonce surtout de la pluie.
Je mettrai un corsage de satin vert (assorti à mes yeux)
orné de broderies d’or (qui rappellent la couleur de mes
cheveux). Mes dames ixeront par-dessus un bustier
d’ivoire et de nacre. De longues manches entonnoir et
la taille allongée en pointe achèveront de me grandir un
peu, car je suis plutôt petite pour mon âge.
Je serai poudrée et coiffée d’un chignon en forme de
poire, dans lequel seront piquées des épingles de diamants
et de perles.
Angélique au visage de madone rajustait le foulard bleu pâle noué dans ses cheveux. Ses boucles soyeuses habillaient sa gorge blanche. A mon tour, je me sentis jaloux. Jaloux des petites mèches folles qui, agitées par une légère brise, frôlaient son front et faisaient battre ses paupières. Jaloux de sa main pâle qui les rejetait en arrière. Jaloux du bras de sa mère, qu'elle agrippait nerveusement, froissant l'étoffe de sa manche.
Et soudain, je me souvins que j'étais laid. Laid et, de surcroît tordu.