AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757896792
480 pages
Points (14/10/2022)
4.18/5   233 notes
Résumé :
Maudite année 1798 pour la Pâqueline ! D'abord le procès de son fils Victor, qui lui vaut une réputation ignominieuse. Et maintenant l'incendie de sa maison ! Réfugiée chez son rejeton, qui a fait fortune de son métier d'embaumeur et de trafics d'organes, exaspérée, elle accouche d'une idée diabolique : elle va lui jeter au visage les secrets dramatiques de son enfance, en couvrant les murs de ses écritures. Et ira jusqu'à le dépouiller de ses richesses...
Ma... >Voir plus
Que lire après La Pâqueline ou les mémoires d'une mère monstrueuseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 233 notes
5
44 avis
4
27 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Une peau de vache bien tannée mais attachante.
Dotée d'un instant de survie plus développée que son instinct maternel, La Pâqueline squatte le logis de son Victor de fils, embastillé pour un usage un peu trop privatif de son métier d'embaumeur.
Nous sommes en 1798 et les Lumières n'éclairent pas l'âme tamisée de la marâtre. En revanche, ces temps agités où la guillotine avait tranché de la particule et où l'espérance de vie relevait de l'oxymore, les croque-morts comme Victor, artiste dans son domaine, avaient fait fortune.
Sans le sou mais pas sans ressource, la veuve dépose tous les biens du fiston chez quelques recéleurs. Un mont de piété sans pitié. La Pâqueline va aussi reprendre le commerce macabre du rejeton en optimisant les bénéfices. Entre la revente des effets personnels ou tenues mortuaires plus ou moins élégantes de sa clientèle avare en réclamation et le troc de quelques abats à des étudiants en médecine en manque de travaux pratiques ou à des tanneurs de cuir bio, la Pâqueline fait peau neuve. Tout est bon dans le macchabé et les cercueils sont moins lourds à porter. Une mise en bière sans alcool ni dents en or.
Plus agacée qu'émue que par les pleurnicheries carcérales de son unique descendance, la mère indigne va muer en Valérie Damidot et écrire son histoire diabolique, à l'aide d'une plume volé sur le cul du paon qui lui tient compagnie, sur les tapisseries du logement du rejeton pour que l'ingrat découvre sa dramatique généalogie. Cela change de la cloison peinte couleur parme ou crème de marron.
Isabelle Duquesnoy alterne dans son récit les mauvais coups de la Pâqueline avec l'enfance un peu « Cosettienne » de son épouvantable héroïne. le présent est truculent, le passé impitoyable. Itinéraire d'une enfant pas gâtée, sauf ses dents.
Je ne confierai pas mon chat en pension à l'abominable Pâqueline mais la verve rabelaisienne d'Isabelle Duquesnoy m'a rendu ce récit très sympathique. La très grande érudition de l'auteure immerge le lecteur dans l'époque, mais pas dans les pas de Bonaparte en voyage organisé en Egypte ou ceux des acteurs essoufflés du Directoire. Isabelle Duquesnoy nous raconte les rustres, les vauriens et ceux qui ne valent pas davantage et c'est jubilatoire.
Suite de « L'embaumeur » que je n'ai pas encore déterré de ma bibliothèque, La Pâqueline peut se savourer à l'unité ou à l'unisson.
Une histoire originale, merveilleusement rythmée, qui ne ravira pas que les thanatopracteurs. Une masse critique qui, malgré son sujet, mérite bien plus de remerciements que de condoléances.
Commenter  J’apprécie          1218
Déjà couverte d'opprobre par le procès et l'emprisonnement de Victor, son fils embaumeur enrichi par un trafic d'organes, la Pâqueline se retrouve à la rue après l'incendie de sa maison, cette même année 1798. Elle investit alors la demeure bourgeoise de ce rejeton exécré, et, faute d'autre moyen de subsistance, s'emploie à son pillage méthodique. Emplie d'aigreur par le contraste entre l'opulence de son fils et sa propre indigence, elle est prise d'une irrépressible impulsion : jeter le drame de sa propre vie et le secret des origines de Victor à la figure de l'absent. Ce qu'elle entreprend en couvrant d'écritures les murs du riche appartement.


J'avais apprécié L'embaumeur au-delà du coup de coeur et ne pouvais donc que me précipiter sur cette suite, que l'on peut d'ailleurs lire indépendamment. Victor croupissant désormais dans les immondes profondeurs de son cachot, où seul le paiement d'une pension peut assurer un régime adouci, le voici plus que jamais dépendant de son épouvantable mère et des méchancetés dont elle l'a depuis toujours poursuivi. La narration quitte le point de vue du fils pour embrasser cette fois celui de la mère, dont on va peu à peu comprendre les raisons de sa rancoeur et de son aversion maternelle. L'odieuse figure de cette femme sans vergogne ni morale, qui souvent choquera le lecteur pris d'une répugnance horrifiée, laisse bientôt entrevoir une existence misérable, jalonnée d'épreuves, ainsi qu'une personnalité qui, aussi fruste et bestiale soit-elle, n'en finit pas moins par révéler des facettes humaines et attachantes.


Au travers de la Pâqueline se profilent les réalités de la vie quotidienne du petit peuple de Paris et des campagnes à la fin du XVIIIe siècle, en particulier celui des femmes les moins favorisées, prostituées, servantes ou orphelines. L'on retrouve avec plaisir l'érudition de l'auteur, qui sait distiller les menus détails de la vie de l'époque dans une restitution toujours surprenante, souvent choquante et repoussante, tant elle accumule de sordide et d'horrible dans l'ordinaire misérable qui prévaut alors dans les basses couches de la société. Nombreux sont les passages qui plissent le nez du lecteur de dégoût incrédule, notamment en ce qui concerne les ahurissantes utilisations de matières humaines, le terrifiant manque d'hygiène et les crasses ignorances médicales.


Dans la même veine que L'Embaumeur, La Pâqueline m'a sensiblement moins séduite. Peut-être parce que l'effet de surprise s'y est mué chez moi en une diffuse sensation de réchauffé, et surtout à cause des éléments beaucoup plus burlesques de ce second ouvrage qui donne parfois l'impression d'une surenchère au détail écoeurant. Cette suite n'en demeure pas moins un excellent roman, original et documenté, bien écrit et agréable à lire, dans un genre inclassable qui vaut le détour.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          830
Je ne le formulerais pas mieux que cette mention en 4ème de couverture : "Isabelle Duquesnoy écrit dans une langue époustouflante, entre préciosité du XVIIIe siècle et démesure rabelaisienne".

Ce roman est étonnant, insolent, je dirais même mieux : culotté ! Cette histoire, ces personnages, il fallait les trouver ; il fallait oser. Et cette écriture, ce style qui ne cherche pas à plaire et qui colle si bien à cette "monstrueuse" Pâqueline qu'effectivement, on se surprend à détester et à aimer à la fois.

Aucun laisser-aller, aucun à peu près non plus, dans les détails relatifs au contexte historique de l'affaire. Il est clair que ceux-ci ont fait l'objet de recherches appliquées.

Un grand bravo à Isabelle Duquesnoy ! Elle m'a épatée et, bon sang, comme ça fait du bien de sortir des sentiers battus.

Je tiens à remercier sincèrement les Editions La Martinière pour cet envoi gracieux.
Commenter  J’apprécie          834
La Pâqueline ! Un sacré personnage et un roman ébouriffant!


Très dépaysant, même si l'histoire se déroule entre Paris et la Normandie : nous sommes au dix-huitième siècle ! Autres temps, autres moeurs et on en apprend à chaque page, de l'art de vivre (c'est du second degré) dans les villes et les campagnes du siècle des Lumières.

La construction est aussi originale, puisque la Pâqueline, que l'on découvre au début du roman, veuve et bannie de son village, rejoint Paris alors que son fils croupit en prison pour un crime très moche, et dont la victime ne se sera pas plainte et pour cause. C'est sur les murs de la demeure de son gredin de fils que la dame décide de conter son histoire…

Outre l'intérêt historique, qui permet de se faire une idée de la vie quotidienne de cette époque, et on doit reconnaitre le talent de l'auteur pour que les leçons délivrées s'intègrent plutôt bien dans l'histoire, c'est aussi un roman truculent et drôle, rythmé par des dialogues hauts en couleur. de quoi enrichir également un lexique en insultes originales qui, de datées, pourraient avec bonheur devenir cultes.

La Pâqueline ne mérite certes pas le bon dieu sans confession, mais elle croise un certain nombre de personnages qui, eux, mérite de griller en enfer sans passer par le purgatoire.

Découverte de cette autrice et bien envie d'en savoir plus et de découvrir ses autres romans.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          770
Après un premier tome savoureux à souhait, un vrai coup de coeur, dans lequel j'avais pu goûter l'écriture inimitable d'Isabelle Duquesnoy, j'avais envie de retrouver son humour pince-sans-rire.
Comme dans « l'embaumeur », le charme incontestable de ces deux romans vient de son héroïne, Pâqueline, une femme à la fois ignominieuse et terriblement attachante que j'ai adoré détester.
Dans ce second tome, l'histoire s'éloigne de Victor Renard pour s'attacher à Pâqueline.

*
Nous sommes à la fin de l'année 1798.
Le procès de son fils Victor Renard vient de s'achèver. La Pâqueline sort médusée et blessée par toutes les horreurs proférées par son fils à son encontre. Car, lors des auditions, Victor, devenu embaumeur par hasard, n'a ni mâché ses mots, ni ménagé ses efforts pour reculer le moment fatidique du jugement pour lequel il risque la peine de mort.
Ses longues confessions font de ce roman historique un récit particulièrement instructif et captivant.

L'auteure, historienne, prolonge dans ce livre, cette plongée dans le Paris brutal, insalubre et miséreux du XVIIIème siècle, révélant d'autres pratiques autour de l'exploitation des cadavres humains. Ces descriptions détaillées truffées d'anecdotes « monstrueuses » s'intègrent bien dans l'intrigue et rendent le récit authentique, riche et prenant.
*
Sans logement, Pâqueline s'installe sans aucune vergogne, dans le logement luxueux de son fils qui n'en a plus besoin. Bien évidemment, il est en prison et ne risque pas de sortir d'ici tôt !
Et pour se venger de son humiliation pendant le procès, elle entreprend de rédiger ses mémoires sur les murs de l'appartement qu'elle saccage allègrement.

« Je vais déshabiller les murs de cet appartement pour les couvrir de mes écrits. Des secrets qui m'ont gangrené la vie, et que j'ai si longtemps gardés. »

Le rythme est donné par l'alternance entre le récit en cours et les souvenirs de Pâqueline. Elle n'épargne rien à son fils, et par la même occasion au lecteur.

« Mon fils.
Je voulais ici te jeter à la face mes quatre vérités, mais je sens bien que je me les lance à moi-même, en pleine figure.
Parfois quand j'écris le mot « fils », ma plume voudrait le prolonger jusqu'à « fistule ». Mes doigts la retiennent, à moins que ce ne soit mon coeur qui l'en empêche. Plus j'écris sur les murs de ton appartement, moins j'ai le courage de poursuivre. »

Et en même temps que les murs se noircissent des révélations sur sa vie et son enfance saccagée, son récit impudique et cru montre un autre visage plus émouvant et moins abject. Et je me suis prise à m'attacher à la petite fille qu'elle a été, simple, sincère, vive et innocente.

« J'aimais la géographie, le latin et la poésie ; on m'enseigna la couture, l'hygiène et comment traverser un salon sans trébucher sur les coins de tapis. »

L'auteure dresse un portrait touchant et plein d'émotions de Pâqueline. Malgré tous ses propos affligeants, j'ai eu de l'empathie pour sa vie âpre et misérable. Je n'ai pas pu la détester, la trouvant même profondément humaine.
Les révélations qu'on y lit change notre regard, sans toutefois complètement l'excuser. Cette femme est certes odieuse et détestable, mais on comprend le ressentiment et le dégoût qu'elle exprime vis à vis de son fils.

« Nourrisson, tout en lui la répugnait déjà ; son haleine de lait caillé, ses renvois qui giclaient sur les oreillers, ses bras potelés et blafards. Pâqueline avait à peine quinze ans et elle observait les autres mères s'extasier sur le ventre de leur enfant. le « petit bidon », comme elles disaient. Celui de Victor glougloutait, comme s'il abritait une créature marine ; il était pâteux, surmonté d'un nombril ressorti, pareil aux verrues sur le nez des sorcières. »

*
Isabelle Duquesnoy est une fabuleuse conteuse qui sait inscrire ses personnages dans une époque fascinante.
Pâqueline et son fils sont particulièrement bien campés. L'auteure ne ménage pas ses efforts pour nous présenter une Pâqueline fragile, mais aussi mordante, ironique, inflexible. Elle surmonte les tracas de la vie avec philosophie et audace.

*
Le récit est assez sombre, sans aucune concession, mais l'humour constant et caustique ne le rend pas glauque, sordide. L'écriture belle, lyrique et surtout les dialogues, souvent grossiers, rustres et incisifs, forment un contraste saisissant et ajoutent à cette ambiance surprenante et originale.

*
Voici donc une histoire pleine de verve, de cynisme et d'intelligence qui m'a beaucoup plu par son style singulier, drôle et ses personnages hauts en couleur. J'ai été un petit peu moins séduite par ce second tome, l'effet de surprise étant passé, mais il n'en reste pas moins un très bon roman que j'ai pris plaisir à lire.
Pâqueline est le personnage fort de ce roman et j'ai aimé cette ambivalence des sentiments à son égard, mélange d'attirance et de répulsion.
« L'amour de son fils lui collait des convulsions du front jusqu'aux orteils. »

Ce roman est certes centré sur son destin, mais il est aussi une magnifique fresque de la société du XVIIIème siècle.
Une très belle suite qui permet de rapprocher les deux points de vue, celui de la mère et du fils.
Commenter  J’apprécie          4311

Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Je garde en mémoire le souvenir d’une énorme cargaison de Noirs que l’armateur se lamentait d’avoir perdue, ces gens capturés et enchaînés étaient morts les uns après les autres durant la traversée. La saleté avait causé une épidémie de fièvre dont les passagers avaient tous souffert, sans que nul n’ait pu les en guérir. Sur les cinq cents Noirs que le capitaine se vantait d’avoir entassés dans les cales du navire, il n’en restait que vingt-trois, dont la santé semblait chancelante.
– Allez-vous en acheter un, Monsieur Delamarre ?
– Ici, on ne les paie pas en argent, répondit-il. On les échange contre des marchandises plus onéreuses. Je doute que mes plantes médicinales intéressent cet armateur…
– Et que deviennent ces gens, une fois qu’ils ont été choisis par quelqu’un ?
– Ils sont utilisés comme domestiques, mais ils ne sont pas payés. C’est un comportement que je réprouve, même si Voltaire lui-même n’y voit rien de mal. D’ailleurs on raconte qu’il a investi une petite fortune dans un navire négrier ; je t’avoue que, après avoir lu son majestueux Traité sur la tolérance, je ne comprends plus les raisonnements de ce grand esprit.
Commenter  J’apprécie          160
Victor, tu m’as souvent prise pour une folle, sans cœur ni cervelle, mais ne t’y trompe pas : ce que mes yeux et mon nez ont perçu reste à jamais gravé dans ma mémoire. À cet instant même, alors que je griffonne ces lignes sur les murs de ton appartement, je suis capable de réciter d’un souffle la consigne de mon oncle à onze personnes qu’il a guéries de la vérole. « L’homme est la plus noble des créatures, et ses excréments ont une propriété merveilleuse pour guérir de nombreuses maladies. Les déchets d’un jeune homme roux, doté d’un caractère docile et bien nourri, constituent des remèdes divins. Après lui avoir fait boire un tonnelet de bière, on recueillera ses fèces que l’on mélangera d’autant de miel ; avalé comme un sirop d’opiat, ce jus fait passer les maux de poitrine, cicatrise les plaies et guérit les ulcères. »
Commenter  J’apprécie          100
Nous longeâmes la rue Saint-Jacques-de-la-Boucherie, où l’on proposait des locations à la verticale : une cuisine en bas et une chambre au dernier étage, sous les combles. Paiement du loyer d’avance et interdiction de s’aviner ou d’entreposer ses affaires dans l’escalier commun. J’avais oublié l’amabilité légendaire du Parisien se méfiant du paysan aux habits usés, de l’étranger au teint olivâtre, des chiens galeux comme des chats errants, des femmes sans escorte, des aigrefins sans panache, des boutons, cloques, bubons et pustules du mendiant, du vin trop clair et de la bière sans mousse, du pain sans farine et des figures sans fards. »
Commenter  J’apprécie          100
Pourrait-il croire, ce cher fils, que, durant mon enfance, je ne connaissais pas les serviettes de toilette ? J’utilisais un frottoir en peau de bête, afin de gratter mes bras et faire tomber ma crasse en petites boulettes oblongues. Après quoi, je changeais de chemise et me coulais dans l’une de mes deux robes. Ce qui dépassait de mes vêtements pouvait être passé à l’eau : mes mains, mon visage et mes pieds. Je ne me lavais jamais les cheveux, on m’avait affirmé que cela risquait de me rendre chauve. Ma mère enduisait mes boucles d’une “cire d’Espagne” dont les effluves de jonquille et de cannelle embaumaient la maison.
Commenter  J’apprécie          60
Maudite fin d’année 1798.

Il y avait eu d’abord l’insupportable humiliation, le procès de Victor, son fils : onze jours d’audience à l’écouter la calomnier, la décrire mauvaise mère, nuisible, et prétendre que c’était elle qui l’avait conduit sur le chemin de l’horreur.

Elle ne s’était jamais sentie responsable du crime de son garçon pourtant, d’ailleurs les juges et la police ne l’avaient pas inquiétée. Mais la déchéance de son rejeton l’avait salie autant qu’elle l’avait rendue célèbre. Dès le premier jour de l’affaire, on avait chicoté sur son passage : « C’est Pâqueline Renard, la mère de l’embaumeur, celui qui s’est fait surprendre en train de foutre un cadavre. »

Alors, elle courbait l’échine dans la rue, baissant les yeux devant ses voisins ; elle murmurait « je rentre chez moi » car, à cette époque, elle avait encore un logement. Mais une troupe de garnements lui avait jeté des cailloux, brisant ses carreaux de cuisine ; ses volets restaient fermés tout le jour, le vitrier ayant refusé de réparer sa fenêtre. Elle se couchait avant la tombée de la nuit, entre ses draps rêches, accablée de honte et les doigts blancs de convulsions.

Autrefois, sa maison leur rapportait quelques revenus : l’étage était occupé
Commenter  J’apprécie          21

Videos de Isabelle Duquesnoy (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Duquesnoy
La Chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/la-chambre-des-diablesses.html • La Pâqueline: ou les mémoires d'une mère monstrueuse de Isabelle Duquesnoy aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/la-paqueline.-ou-les-memoires-d-une-mere-monstrueuse-1.html • L'Embaumeur ou L'odieuse confession de Victor Renard de Isabelle Duquesnoy aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/l-embaumeur-.-ou-l-odieuse-confession-de-victor-renard.html • Les Confessions de Constanze Mozart de Isabelle Duquesnoy aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/les-confessions-de-constanze-mozart.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsrobertlaffont #editionspoints
+ Lire la suite
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Notre sélection Littérature française Voir plus


Lecteurs (821) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
19330 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..