Dans
Moderato Cantabile, malgré leur simplicité chaque phrase est limpide, il n'y a aucune obscurité, les moyens utilisés sont stricts et rigoureux.
Pourtant cette brièveté et même les répétitions sont chargées de foudre et de plomb.
La présence des êtres et la fugacité de leurs échanges sont amplifiées par une grande intensité. Ces personnages étrangers, anodins au départ sont poussés dans leurs retranchements, aimantés par une banalité et chauffés à blanc.
Les descriptions bien que concises sont remplies d'images qui forcent le lecteur à se pencher pour écouter les blancs laissés. Il n'y a pas de filtres, les scènes se déroulent comme dans le réel, comme si ce théâtre se jouait sur l'estrade du monde.
Il y a de l'espoir, du désespoir, de la désolation et du combat.
Dérangeant, insaisissable,
Moderato Cantabile en déroutera sans doute certains. Mais il y a dans cet objet atypique une folle audace et une grande originalité tout à fait maîtrisée.
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