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Critique de gielair


Cela se passe dans une petite ville portuaire. Anne Desbarèdes accompagne son jeune fils à sa leçon de piano. « Dans la rue, en bas de l'immeuble, un cri de femme retentit. ». Voilà le déclencheur d'un roman d'atmosphère qui déstabilise. L'écriture simple et précise de Marguerite Duras semble en contradiction avec l'univers mystérieux, envoutant et sans réponse de cette oeuvre que d'aucuns attribuent à la mouvance du nouveau roman. Ce voile de silence se transpose dans les dialogues surréalistes qu'Anne entretient avec Chauvin lors de ces répétitives visites au café où a eu lieu un crime passionnel qui semble l'obséder depuis qu'elle en a été, tout comme Chauvin, le témoin indirect. Au rythme des verres de vin consommés au café, quelques bribes de réalité semblent émerger. Dans cette petite localité de bord de mer, Anne appartient à une classe autre que celle des ouvriers et débardeurs qui fréquentent en fin de journée le comptoir du bar. le rythme lent et itératif plonge le lecteur dans un sentiment trouble où il ressent la solitude de même qu'une trace de désir inassouvi. J'ai adoré.


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