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Critique de afriqueah


Soeur de Lawrence et Gérald, Margaret Durrell revient à Bournemouth, après de multiples aventures qui l'avaient fait abandonner son mariage et les passionnants voyages dont elle était revenue.
Sa tante Patience, bien consciente que la famille Durrell est incapable de gérer quoi que ce soit, lui suggère cependant d'ouvrir non pas une pension de famille, trop vulgaire, mais « une résidence avec hôtes payants. »
Ce que Margo s'empresse de présenter comme son idée propre, et donc brillante.
Personne parmi ses frères n'approuvent « on nait propriétaire d'hôtel, on ne le devient pas », annonce Leslie, le dernier frère.
Voilà comment on les calme, conclut la tante après avoir rabattu les prétentions de l'ancienne propriétaire ( et Margo se sent complice d'un meurtre. )Il s'agit de ne pas jeter l'argent par les fenêtres, il faut user de la psychologie la plus pertinente quant à l'acceptation des hôtes.
Ce que Margo s'empresse de ne pas faire ; bien sûr elle n'est dupe d'aucun point faible des résidents, ainsi que le souligne Gérald dans sa préface, sauf qu'elle les accepte à cause de leurs non -normalité: un peintre habillé de jaune et rose, un enfant obèse qui martyrise son entourage, des infirmières travaillant la nuit, et vêtues du minimum pendant leurs journées de repos, des joueurs de jazz, dont l'un , lorsqu'il peint, se concentre avec angoisse « comme une poule qui va pondre un très gros oeuf ».
La résidence s'emplit d'un zoo humain désopilant certes, un peu fatiguant tout de même. Les voisins dénoncent ce charmant endroit tenu par une divorcée -pensez donc ! où va-t-on ?-comme une maison de passe, idée qui ne déplait pas à la tenancière, qui s'imagine, couverte de bagouses, orchestrer un ballet rose.
Lorsque la Mère ou Tante Patience viennent visiter, elle s'empresse de demander à tous de rester dans leurs chambres.
Lorsque la Mère constate que sa fille « n'est pas en cheville avec la traite des blanches, qu'elle n'avait été ni violée ni assassinée, » elle se détend, ouf, ses prévisions se révèlent fausses.
Et lorsque Gérald débarquant avec une colonie de singes et un énorme python de 2 mètres, (inoffensif, dit-il ),un moment de flottement s'installe.

- Mon Dieu ! Nous ne pouvons pas avoir ça (le python) dans cette maison, Gérald ! Protesta Mère.
Sa timide tentative pour prendre un ton ferme signifiait qu'il le pouvait.
- Il va falloir que tu le dissimules à tes pensionnaires, me murmura-t-elle en aparté.

Finalement, il montera son zoo ailleurs que dans cette ménagerie humaine.
Et la scarlatine ! Gérald, cloué au lit, entend le même bruit que dans la jungle brésilienne (même s'il n'y est jamais allé, lui fait remarquer sa soeur.)
Peu importe, dit-il « Voilà une expérience anthropologique d'une espèce rare: après cela, n'importe quel safari en comparaison ferait penser à une sortie paroissiale. »
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